C’est l’arcane XV, le nombre quinze pouvant être à la fois, cinq fois trois, le Diable s’inscrit alors dans un triple pentagramme, ou bien, un plus cinq, le Diable devient la contrepartie « nocturne » de l’Amoureux. L’Amoureux, c’est l’amour sentiment, le Diable, l’amour physique. C’est aussi la lettre hébraïque samech, qui signifie l’activité dynamique issue de l’équilibre intérieur. C’est la carte de la trahison et des illusions. Très rarement positive sur les questions financières et sexuelles, c’est surtout une carte d’avertissement.
Un Diable composite se tient debout, avec une tête de bouc, Baphomet, le diablotin de la Roue de fortune, un corps de femme, des cuisses de poisson, des pieds de bouc et des ailes de chauve-souris. Il tient dans sa main droite un cierge et dans sa main gauche le symbole hindou de l’union des sexes, le Linguam. Sur son front est peint une étoile blanche, alors que sur son sexe on trouve un signe composite. Sur le bras droit est inscrit le mot « solve » alors que sur le bras gauche est tatoué le mot « coagula ». Au pied du piédestal sur lequel est le Diable, sont attachés à un anneau, deux petits diables, à droite, un Faune rouge et à gauche, une Faunesse verte.
Le Diable, à la fois bouc, femme, poisson et chauve-souris, c’est le Baphomet des Templiers qui était « une image synthétique groupant les éléments de la Haute Science et des Traditions secrètes de l’ordre ».
Les trois pentagrammes dans lequel s’inscrit le personnage sont formés :
L’étoile blanche sur le front, c’est la nécessité de pureté de l’adepte s’il veut se servir de la puissance du Diable.
La tête de Bouc et les seins de femmes nous montrent un Diable androgyne qui réunit à la fois les puissances masculines et féminines.
Sur le bras droit, on peut lire « Solve », qui signifie la solution ou la distribution de l’énergie accumulée.
Sur le bras gauche, on lit « Coagula », symbole que le Diable attire et retient l’énergie.
Cette formule « Solve-Coagula » décrit aussi un procédé alchimique basé sur la dissolution et l’évaporation.
Dans la main gauche, le Diable tient le symbole hindou de l’union des sexes, le Linguam, une allusion à l’énergie sexuelle.
Dans la main droite, il tient un cierge dont la flamme représente l’énergie condensée, la purification, la lumière de la connaissance (Luci-Fer = le porteur de lumière).
Le signe composite au niveau du sexe, est à la fois les symboles de Vénus, reine de l’amour, de Mercure, dieu de l’habileté et de la ruse, et de la croix de vie égyptienne.
On trouve les quatre éléments dans :
Le piédestal bleu entre trois gradins hauts et trois gradins bas : c’est le symbole du corps, de l’âme et de l’esprit.
L’anneau sur le piédestal peut être assimilé à l’anneau de mariage et rapproché à l’Amoureux. C’est le symbole des attachements qui lient les êtres et qui les enchaînent pour le meilleur et pour le pire.
Les deux Faunes attachés au pied du piédestal, ce sont :
L’énergie du Diable est captée par le Faune, qui circule le long de la corde jusqu’à la Faunesse, qui la restitue en touchant le sabot du Diable de sa main droite.
Le Diable est associé avec le signe zodiacal du Capricorne, qui tout comme lui porte des cornes et des pieds de bouc.