Uruz est la deuxième Rune de l’Oett de Frey, elle symbolise un bœuf sauvage, l’auroch, et se rattache à l’idée d’énergie créatrice et des changements qu’elle engendre. Mais cette puissance est à double tranchant, dans le sens où il faut souvent détruire pour pouvoir repartir sur de nouvelles bases.
Uruz est rattachée à l’Auroch, un bœuf sauvage maintenant disparu. L’auroch évoque l’idée de puissance, de force brute. Alors que la Rune précédente, Fehu, représente nos potentialités, Uruz évoque l’énergie créative, nécessaire à l’accomplissement d’actions transformatrices. Elle nous met également en garde contre le fait que cette énergie peut être mal utilisée, qu’elle peut être une source de violence et que tous les moyens ne sont pas bons pour arriver à nos fins.
Au sens plus large, Uruz évoque le changement, la transformation, l’énergie mise au service d’une évolution. Mais cette puissance peut être autant destructrice que créatrice et ces deux aspects sont souvent imbriqués. Il est souvent nécessaire de rompre avec le passé pour évoluer, de renoncer à certaines choses pour en accomplir de nouvelles. Uruz nous rappelle que ce qui nous apparait parfois comme une perte, comme une rupture, n’est en fait que le début d’une nouvelle phase de notre existence. Il faut souvent mourir à soi-même pour progresser sur le chemin de la vie.
La question que nous pose Uruz : Suis-je prêt à abandonner les valeurs du passé pour accéder à une nouvelle étape de mon existence ?
Les poèmes runiques proviennent de trois de textes issus de lieux et d’époques différentes. Ils sont constitués de strophes qui décrivent de manière symbolique chacune des Runes. Les poèmes runiques se rapportent à la culture et à la mythologie nordique avec, parfois, quelques références au monde chrétien. Leur signification peut souvent sembler obscure, mais ils constituent une excellente façon de s’imprégner intuitivement de l’esprit des Runes.
Poème runique norvégien :
Les scories viennent du mauvais fer.
Le renne court souvent sur la neige gelée.
Poème runique islandais :
La pluie est la lamentation des nuages
Et la destruction de la moisson de foin
Et l’abomination du berger.
Poème runique anglo-saxon :
L’auroch est fier et possède de grandes cornes.
Bête sauvage et dangereuse, il combat avec ses cornes.
Grand soldat des landes, c’est une créature courageuse.