Depuis les temps les plus reculés, on attribue aux plantes et aux fleurs, des vertus surnaturelles. Selon l’époque et la terminologie, on les appelait « Herbes Bénéfiques » ou « Herbes Virginales » parce qu’elles avaient des vertus bienfaisantes, sans aucun effet narcotique. Elles s’opposaient aux « Herbes du Diable », les plantes qui entraient dans la composition des onguents qui servent dans la Magie noire ou pour les Chamans. Sauf, lorsque les Sorciers pervertissent leurs propriétés originelles, les plantes sont bénéfiques dans leurs principes d’utilisation.
Les fleurs sont utilisées depuis longtemps pour marquer des événements importants, de la naissance à la mort, des anniversaires au mariage. Les extraits de plantes sont utilisés dans la pharmacologie. Elles apportent la joie, le bien et la santé.
Les Guérisseuses et les Sorcières vivaient proches de la Nature, elles connaissaient donc les plantes et leurs utilisations. Souvent elles cultivaient elles-mêmes leur jardin, qui était un sanctuaire de fleurs, d’aromates et d’herbes médicinales, plantes magiques destinées à des sorts à vocations bénéfiques : préservation d’un danger, attraction de l’être aimé, chance, bonheur, santé, richesse et spiritualité.
Cette connaissance s’est perpétuée de nos jours, et un bon Mage ou une bonne Sorcière, se doit d’avoir la connaissance du Monde végétal.
Depuis des siècles, un des sortilèges les plus demandé aux sorcières, est certainement la quête de l’Amour. La Rose en est la plante et le symbole universel. Elle symbolise la beauté et la perfection.
En Sorcellerie, le nombre de pétales d’une Rose a un sens : sept représente les sept degrés de la perfection absolue, huit, la renaissance.
Outre la Rose, la Nigelle de Damas, le Myosotis et la Pervenche, sont des fleurs très utilisées dans les sortilèges d’amour. Les personnes délaissées, quant à elles, préféreront la Pensée.
Dans la Magie Blanche, un autre thème est récurent, au même titre que l’Amour : la Chance.
Au Moyen-Âge, les alchimistes s’employaient à attirer la chance avec le Millepertuis et l’Alchémille. Le Tournesol, la fleur de Pommier, la Verveine, le Sceau de Salomon, l’Impatience et la Bruyère, sont aussi des plantes considérées comme porte-bonheur, et qu’il faut aujourd’hui, savoir utiliser.
Pour attirer l’argent, on préfère la Monnaie-du-pape, la Plante de Jade, les chatons des noisetiers, le Romarin, voire, le Lilas, l’Amandier et le Chèvrefeuille.
Les plantes traditionnellement employées pour la Divination et les Visions, sont la Mandragore, dont les racines ressemblent à une silhouette humaine, et le Coudrier (hamamélis), dont les sourciers se servent toujours pour trouver de l’eau. L’Euphraise et la Verveine sont aussi utilisés pour favoriser les Visions.
Pour se protéger et éloigner les mauvais esprits, on recoure au Chêne, au Sorbier, au Noisetier et l’Aubépine. Chez les Grecs et les Chinois, on préférait la Pivoine, plante considérée comme sacrée. En Europe, on enfilait ses graines sur des cordelettes blanches que l’on portait autour du cou. En Italie, on ne croit qu’en l’Epiaire.
Dans une habitation, on recourt à la présence de la Lavande, de la Gaude, de l’Hysope, de l’Iris, de la Camomille, de la Reine des Prés, de la Rose Trémière, du Houx et du Lierre, pour favoriser une atmosphère de paix et de sérénité.
Dans les cultures anciennes, il y a toujours eu un arbre sacré. Son choix dépendait du climat et du peuple, mais sa Magie était la même : on dit d’ailleurs « toucher du bois » pour porter chance.
L’approfondissement du Monde végétal est une connaissance essentielle à la pratique de la Magie si on décide d’utiliser cette dernière pour faire le bien.