Les Esprits ne sont ni bons ni mauvais par nature. Ils sont simplement en quête d’amélioration. Ce sont les mêmes Esprits qui s’améliorent, et en s’améliorant, ils passent d’un ordre inférieur à un ordre supérieur. Dans leur phase initiale, Dieu a créé tous les Esprits simples et ignorants, c’est-à-dire sans science, ne leur laissant pour seul but que de s’améliorer, afin d’atteindre la vérité et de se rapprocher de lui.
Le bonheur éternel et sans mélange est la quête des Esprits vers la perfection. Ils acquièrent cette perfection en passant par des épreuves que Dieu leur impose par une vie terrestre. Ceux qui acceptent ces épreuves avec soumission, arrivent plus promptement au but de leur destinée. Ceux qui les subissent avec résistance, restent ainsi, par leur faute, éloignés de la perfection.
Cependant, aucun Esprit ne restera à perpétuité dans les rangs inférieurs, tous deviendront un jour parfaits. C’est la destinée que leur impose Dieu. Mais pour certains, c’est long. Ils arriveront plus ou moins vite, selon leur désir et leur soumission à la volonté de Dieu. Si on les compare à des enfants, on peut dire qu’un enfant docile s’instruit plus vite qu’un enfant rétif. Il en est de même pour les Esprits. A mesure qu’ils avancent, ils comprennent ce qui les éloignait de la perfection. Quand un Esprit a fini une épreuve, il a la science et ne l’oublie pas. Il peut alors rester stationnaire, mais il ne peut jamais régresser.
Contrairement à la vie sociale de l’être humain qui ne permet pas toujours d’accéder aux premières fonctions, la vie spirituelle est indéfinie et donne donc à chaque Esprit, la possibilité de s’élever au rang suprême.
A l’origine, les Esprits qui n’ont pas encore conscience d’eux-mêmes, ont une liberté de choix qui se développe à mesure que l’Esprit acquiert la conscience qu’on peut appeler le libre arbitre. La possibilité de son développement n’est pas en lui, mais hors de lui, dans les influences auxquelles il cède. C’est la grande figure du péché originel : l’homme a cédé à la tentation.
Des Esprits imparfaits cherchent à s’emparer de lui, à le faire succomber, jusqu’à ce qu’il ait suffisamment d’emprise sur lui-même, pour que les mauvais Esprits abandonnent. C’est ce que l’on représente par la figure de Satan. La sagesse de Dieu est d’avoir laisser la liberté à chacun de choisir.
Les Esprits qui ont suivi la route du mal arriveront au même degré de supériorité que les autres, mais les éternités seront plus longues. Ce mot « éternité » regroupe l’idée de perpétuité dans la souffrance qu’ont les Esprits inférieurs, parce qu’il ne leur est pas donné d’en voir le terme. Cette idée « d’éternité » se renouvelle à toutes les épreuves auxquelles les Esprits succombent.
Les Esprits qui suivent dès le début la route du bien, ne sont pas pour cela des Esprits parfaits. Ils ont besoin de se développer, de s’éclairer, et c’est là que s’exerce vraiment le libre arbitre, l’Esprit ayant toutes les tendances pour prendre l’une ou l’autre direction.
Comme nous l’avons dit, les êtres que nous appelons Anges, Archanges ou Séraphins, ne sont que de purs Esprits, ceux qui ont atteint le plus haut degré de l’échelle et réunissant toutes les perfections. En conséquence, les démons ne sont que des êtres attachés au monde inférieur des humains. Il ne peut y avoir de démons chez les Esprits.
Le mot Ange évoque souvent la perfection. Cependant, on applique ce terme à tous les êtres bons ou mauvais qui sont en dehors de l’humanité : on dit l’Ange de lumière et l’Ange des ténèbres. C’est une imperfection du langage. On parle dans ce cas d’Esprit, synonyme de Génie.
La progression des Esprits est inéluctable, c’est écrit dans l’ordre des choses. Dieu l’a voulu ainsi.