Toute personne qui ressent à un degré quelconque l’influence des Esprits est, par cela même, médium. Cette faculté est inhérente à l’homme, et par conséquent, n’est pas un privilège exclusif. Cependant, peu d’entre nous trouvent en eux les ressources de cette faculté médiumnique. Deviennent médiums, seulement ceux qui ressentent une certaine intensité, une certaine sensitivité, qui leur donne des facultés nettement caractérisées.
La nature des communications est toujours relative à la nature de l’Esprit, et porte le cachet de son élévation ou de son infériorité, de son savoir ou de son ignorance. A mérite égal, au point de vue hiérarchique, il y a incontestablement chez lui une propension à s’occuper d’une chose plutôt que d’une autre. Les Esprits frappeurs, par exemple, ne sortent guère des manifestations physiques. Parmi ceux qui donnent des manifestations intelligentes, il y a les Esprits poètes, musiciens, dessinateurs, savants, médecins.
Mais à côté de l’aptitude de l’Esprit, il y a celle du médium qui est pour l’Esprit un instrument plus ou moins commode, plus ou moins flexible, et dans lequel il découvre des qualités particulières.
Comme pour un musicien, qui choisit ses instruments avec la subtilité que le commun des mortels n’entend pas, l’Esprit donnera sa préférence à l’un ou l’autre des médiums, selon le genre de communication qu’il veut faire. En dehors des causes d’aptitude, les Esprits communiquent avec un intermédiaire médium, selon leurs sympathies. Un Esprit sera beaucoup plus explicite avec certains médiums, uniquement parce qu’ils lui conviennent mieux.
Mais on serait aussi dans l’erreur si, on ne se contentait que d’avoir sous la main un bon médium. Obtenir une bonne source, c’est-à-dire un Esprit de qualité est un gage de réussite.
Le médium et l’Esprit sont les deux éléments essentiels pour une bonne communication. Négliger l’un ou l’autre peut fausser la séance.