La Magie n’est pas réservée au seul contient européen. Elle est partout où il y a des êtres humains. Dans les Amériques, elle offre des aspects aussi divers et variés que le continent lui-même. Des rituels ancestraux, des objets et des ingrédients ayant traversés les époques et les civilisations.
Pour capturer la sagesse de l’univers, le peuple Maya construisait des temples magnifiques, au sommet desquels, on pratiquait des jeux rituels, incluant des sacrifices pour apaiser les puissances donnant la vie.
La Magie Maya reposait sur la culture du maïs, une plante qui représentait la vie et la renaissance. On offrait au dieu du Maïs, « Ah Mun » du grau de maïs et de l’eau dans des récipients superbement décorés. « Itzamna », le dieu suprême, était bienveillant et s’occupait des terres cultivées, veillait aux récoltes et à la prospérité des Mayas.
Les Mayas croyaient qu’ils étaient constitués de deux esprits, dont l’un était invisible et divisé en treize parties. Ces parties pouvaient être volées par des sorciers et vendues à « Ah Puch », le « Maître de la Terre ». C’est pour cela que les Chamans essayaient de retrouver la partie manquante quand l’un des leurs allait mal, à l’aide de « pierres parlantes », utilisées pour concentrer les forces spirituelles et comprendre les voyages visionnaires.
Ces « pierres parlantes » ou « pierres de lumière » sont les ancêtres de nos boules de cristal.
Les Natifs des terres américaines du nord se représentaient autrefois la vie comme une trame complexe où tous les êtres vivants et tous les objets étaient reliés ensembles.
Pour eux, le « cercle sacré » était le centre de la vie et de la Magie. Chaque point de sa circonférence étant équidistant de son centre, le cercle illustrait la croyance selon laquelle toute force vivante, homme, animal ou minéral, est égale. Si une partie du cercle était abîmée, les autres parties en étaient affectées, car nous partageons tous la même Mère Nature.
Plus de cinq cents systèmes de croyances étaient utilisés par les Indiens d’Amérique du nord. Ils utilisaient des « roues médecine », construites en pierre et alignées au solstice d’été, des « sacs médecine », constitués de plumes, de cailloux, de graines, de bois et de pattes d’animaux sacrés, qui étaient employés pour se protéger, pour favoriser les visions et exécuter les danses rituelles.
Les Indiens portaient des plumes sur leurs costumes, attributs qui leur conféraient les qualités de l’oiseau dont elles provenaient. L’aigle, était le plus recherché et le plus spirituel, compte tenu de son excellente vue et de ses capacités à voler très haut dans le ciel : il emportait les prières des hommes vers le « Grand Esprit ».
Ces plumes servaient aussi à décorer boucliers, fétiches et hochets rituels, hochets qui avaient pour but de chasser les mauvais esprits.
La Magie des Indiens d’Amérique avait pour objectif de mettre les individus en harmonie avec eux-mêmes et entre eux dans le « cercle sacré ».
Très au nord des Amériques, le monde magique des Inuits ou Esquimaux, incluaient un monde céleste et un monde souterrain, dominés par la déesse « Sedna ». Celle-ci était tellement turbulente, que son père l’emmena en mer pour la noyer au large. Elle s’agrippa si fort à la pirogue, qu’il dû lui couper les doigts qui se transformèrent en phoques au contact de l’eau.
La Magie des Inuits reposait sur la générosité de la mer, principale ressource alimentaire. Les chasseurs portaient des ceintures en crânes et en serres d’oiseaux pour se protéger des esprits des animaux qu’il ne fallait sacrifier que par nécessité. Les parties non employées de l’animal retournaient sur le lieu de sa capture pour que son esprit renaisse.
Les pratiques actuelles de la Magie proviennent de tout ce que nous ont laissé les diverses civilisations, les divers groupes humains, tous reliés à la même Magie, la « Terre Mère ».