Pour pénétrer le monde enchanté des cartes, pas besoin d’être voyant. Avec les Piques, on aborde une nouvelle série de cartes, la série des cartes « noires », pas toujours de bonnes réputations. A vous d’en découvrir les symboles !
Les Piques sont souvent de mauvais augure. Ils représentent les guerriers, les soldats. C’est la carte des malheurs annoncés.
Dans le langage populaire, on dit « être vêtu comme l’As de Pique » pour désigner un laisser-aller dans son comportement vestimentaire.
Cette carte indique un désordre, une inconvenance, une débauche, voire même une obscénité. Elle annonce aussi des problèmes liés aux affaires, aux contrats, aux transactions difficiles, aux négociations hasardeuses.
L’As de Pique annonce souvent un conflit avec la Loi. Toutefois, cette opposition avec l’ordre, peut être plus noble et prédispose à affirmer ses convictions, ses idées politiques.
C’est la carte des héros. Dans certaines situations, le destin peut devenir glorieux mais aussi tragique.
La rencontre de cartes favorables, tels les Rois, en général atténuent les malheurs annoncés par l’As de Pique.
C’est le Roi David, le représentant de la plus ancienne des « quatre monarchies » dans le jeu de 32 cartes.
Les Piques sont souvent défavorables. Mais il convient aussi de les considérer sous le signe de l’ambiguïté. Le Roi David fut un homme de contrastes : musicien, danseur, poète, et prophète. Une préfiguration des hésitations du monde chrétien à l’égard d’Israël.
Cette carte présente donc des aspects opposés. Elle évoque un homme de pouvoir, de justice ou de Loi. Souvent autoritaire, parfois injuste. Elle peut annoncer un juge, un huissier, un officier de police ou un inspecteur des impôts.
Le Roi de Pique est féroce et annonce des règlements judiciaires, des faillites, s’il est entouré de mauvaises cartes.
Comme chacun de nous contient son propre juge, sévère, décidé, déterminé, comme le Roi David, brandissant fièrement son sceptre, cette détermination peut donner l’espoir de corriger l’aspect néfaste d’autres cartes du tirage.
Pallas est aussi le nom de la déesse de la sagesse, Athéna. Ce nom serait celui d’une compagne de jeu qui serait morte par sa faute. Athéna aurait alors pris le nom de la défunte.
Athéna naquit du crâne de Jupiter. Elle procède de la raison comme de la folie du dieu. Déesse de la guerre, enseignante de l’agriculture aux humains, sa protection n’est pas garantie.
De profil, elle regarde à gauche, du côté des hommes, en tenant une tulipe avec l’auriculaire tendu en direction de l’avenir.
Pallas est la Dame de Pique, reine de la nuit, qui aspire à la clarté.
Cette carte symbolise une femme célibataire, divorcée ou veuve, qui se montre inquiétante et autoritaire. Elle annonce le mensonge, l’hypocrisie, la jalousie, la trahison ou la vengeance.
Lorsque cette carte apparaît dans un tirage, attendez-vous à voir ressurgir un vieux conflit.
La Dame de Pique peut aussi représenter une fillette risque-tout, un peu « garçon manqué », bagarreuse des cours d’école.
Associée avec Hector (Valet de Carreau), notre teigneuse en socquettes finira par accepter sa féminité.
C’est Ogier le Danois, héro de plusieurs chansons de geste. Chevalier ardennais (Danois serait une mauvaise lecture d’Ardennois), il fut un père désespéré après que son fils fut tué par le fils de Charlemagne. Il demanda justice à l’Empereur qui ne la rendit pas.
Ogier symbolise donc le droit bafoué, l’injustice subie.
Le Valet de Pique est parfois considéré comme le Valet de Trèfle : il le remplace. On le nomme « mistigri », il faut vite s’en débarrasser.
Il annonce la présence de personnes mauvaises, voire dangereuses : escrocs, criminels, simples envieux, mais aussi amoureux ou amoureuse rejeté à la haine tenace.
Si le consultant est un garçon, nous risquons de nous trouver en présence d’un cancre ou d’un mauvais camarade.
Si le consultant est une fillette, sa révolte sera diffuse et sournoise, sauf si des Cœurs viennent atténuer cette tendance.
C’est une carte étrange, qui n’est pas toujours mauvaise, mais se montre rarement bonne.
Le Dix de Pique annonce la douleur physique, morale ou psychique. Elle est signe de maladie, de conflits intérieurs.
Peu énergique, cette carte n’annonce pas de trop grands malheurs.
Le Dix de Pique est une carte de la nuit, de l’illusion, une carte d’incertitude, voire d’inquiétude.
Si le consultant est un enfant, elle peut représenter un cauchemar, de mauvais rêves. Cela n’a rien de tragique, les enfants ont besoin de cette étape à la construction de leur personnalité.
Si c’est un garçon, cela peut être un enfant rêveur, toujours « dans la lune » et dont les résultats scolaires sont désespérant.
Si c’est une fille, attention danger ! Elle est trop romanesque, fragile, éprise d’amour idéal. Méfiance avec le Valet de Carreau, rusé, habile, amateur d’oies blanches.
C’est une carte de mauvais augure qui annonce toute sorte de contrariétés : amour bafoué, soucis financiers, problèmes professionnels, conflits familiaux, voire un deuil.
C’est la plus mauvaise carte du jeu. Seuls quelques Cœurs peuvent en atténuer les effets.
Le Neuf de Pique annonce à coups sûrs une multitudes de désagréments : perte d’un objet cher, rupture sentimentale. C’est la carte du désespoir, du découragement.
Elle peut annoncer quelquefois un nouveau départ : il faut parfois sombrer pour tout recommencer à zéro.
C’est la carte de la malchance, celle qu’on voudrait éviter. Elle peut annoncer deuil, solitude, période morose.
Le Huit de Pique est lié à l’enfermement, à la prison. Pour les prisonniers « piquer des huit », c’est marcher inlassablement dans sa cellule.
Pourtant le chiffre Huit possède en lui-même un pouvoir bénéfique. Il résout les dualités, équilibre les contraires. C’est le nombre du commandant, du patron.
Cette force du Huit relie le rêve à la réalité. L’agressivité du Pique s’en trouve émoussée. L’As de Trèfle, le Roi ou la Dame de Cœur révèlent les aspects positifs du Huit de Pique.
Il n’en reste pas moins qu’il s’agit d’une très mauvaise carte sauf si elle concerne la sexualité (le Pique est un Cœur inversé) et que le consultant est homosexuel. Dans ce cas, les Piques peuvent devenir des Cœurs.
C’est la carte de la fatalité. Cette carte peut annoncer des nouvelles déplaisantes, des malheurs. Le chiffre Sept est souvent lié à la souffrance dans la religion catholique (sept plaies du Christ, sept péchés capitaux, Notre-Dame des sept douleurs).
Lors d’une série de tirages malencontreux, le Sept de Pique est le « coup de grâce », la dernière douleur.
Le Sept de Pique symbolise la vieillesse sauf si le consultant a 77, 84, 91 ou 98 ans. Ce grand âge n’est pas paisible en dehors de ces nombres. La vieillesse n’est pas forcément mauvaise, sauf si cette carte annonce la décrépitude, la sénilité.