Chaque prêtre, chaque prêtresse vaudou est maître de la richesse et du choix de ses instruments. Que ce soit dans le décorum de ses vêtements, dans la sélection du couteau rituel, dans le symbole du bâton ou du trident, le Vaudou laisse s’exercer l’imagination de l’initié. Comme pour la Magie, comme pour le Chamanisme, le Vaudou retrouve des instruments en commun. Voyons quels sont-ils ?
La première fonction du vêtement dans le Vaudou, est de protéger le prêtre ou la prêtresse des influences étrangères venues du monde des esprits. Il a la particularité de protéger le corps spirituel comme le corps physique.
La soie reste le matériau le plus adapté, en raison de ses propriétés isolantes. Il est important que l’habit recouvre tout le corps, excepté les mains, les pieds et la tête. Cependant, une capuche peut très bien remplacer le chapeau.
Un initié se doit de confectionner lui-même son costume, à défaut de se le faire faire selon ses instructions. Le choix de la couleur dépendra de l’intention du prêtre ou de la prêtresse. Il peut donc être bon d’avoir plusieurs costumes de différentes couleurs.
Ce peut être également une casquette, un bandeau, un foulard ou un cerceau de métal. La soie ou le métal sont de bons isolants et donc fort conseillés.
Il est utile de le porter pour se protéger contre l’action des pensées extérieures et accroître le pouvoir de concentration, mais aussi pour empêcher les esprits importuns de prendre possession de l’initié.
Pour rester dans les règles de l’art vaudou, elle doit être de la même couleur que le vêtement. Elle peut être également faite de soie ou de cuir, mais attention, le cuir peut repousser certains esprits.
Confectionnée par le Prêtre lui-même, elle peut être ornée de symboles magiques ou de signes astrologiques.
Comme pour les sorciers et les sorcières en Magie blanche, le prêtre vaudou possède un couteau rituel qu’il utilise à des fins non violentes lors des rituels. Taillé d’une pièce dans du bois, il permet de tracer le cercle magique, de dessiner les Vévés.
Pour ce qui concerne les sacrifices, le prêtre ou la prêtresse utilisera un poignard ou un athamé dont la poignée est si possible de couleur noire et la lame d’acier. Il faudra bien sûr qu’il soit consacré et nettoyé de toutes influences ou énergies étrangères.
Comme tous les objets de rituel, il sera soigneusement enveloppé dans de la soie lorsqu’il ne sert pas.
On peut l’appeler aussi le bâton indicateur. C’est un des symboles les plus importants du Vaudou. Sa forme, sa matière et ses accessoires, dépendent des exigences de chaque prêtre ou prêtresse. Il permet de transférer des énergies d’un endroit à un autre. Sans lui il n’est pas possible d’attraper des esprits.
Il est souvent confectionné en bambou. Avant de l’utiliser, on doit l’enterrer un jour et une nuit dans le sol pour obtenir la bénédiction des esprits de la terre. A l’une des extrémités, on introduit une patte de poule noire sacrifiée rituellement que l’on attache avec des lanières de cuir et des plumes.
C’est un symbole important dans la célébration des esprits. Ses trois dents évoquent une égale puissance de l’officiant vaudou dans les trois plans : spirituel, énergétique et matériel.
Il sert surtout dans les contacts avec les démons, car ceux-ci apparaissent souvent avec un trident, preuve qu’ils ont de l’influence sur les trois plans.