C’est l’arcane III, le chiffre trois signifiant le rythme de la création. C’est l’arcane de la dimension évolutive de chacun de nous. L’Impératrice est souvent comparée à la Mère cosmique. C’est la grande prêtresse du domaine d’Isis, la déesse du mystère. L’énergie du bateleur, devenue conscience chez la Papesse, va se transformer à travers l’Impératrice en outil de création. La connaissance s’extériorise dans un acte créateur. Mais c’est aussi la lettre hébraïque gimel, la richesse. Dans ce cas précis, c’est la richesse intérieure et la puissance créatrice de l’intelligence. C’est une carte qui représente la maîtrise et un certain pouvoir. Elle est souvent associée à l’annonce de nouvelles. Elle n’est jamais mauvaise, mais jamais excellente, juste bonne, ce qui est déjà pas mal.
Une femme couronnée et aillée, est assise sur un trône, et tient dans sa main droite un écusson portant un aiglon et dans sa main gauche, un sceptre. Sa tête est auréolée par un cercle d’étoiles devant une sphère lumineuse. Un lys blanc est en arrière à sa gauche, tandis que son pied gauche repose sur une demi-lune inversée.
Comme pour la Papesse, c’est un personnage féminin assis, double symboles de l’intériorité et du savoir.
Ses ailes représentent l’idéal, l’élévation de l’intelligence humaine. On sent que l’intelligence domine l’imagination.
Sa robe rouge, c’est l’activité intérieure.
Le manteau bleu, c’est la réceptivité.
Les emblèmes du pouvoir de l’Impératrice sont au nombre de trois, trois étant le nombre de la création :
L’auréole d’étoiles en montre neuf, comme le chiffre de la gestation (neuf mois), afin d’affirmer l’équilibre et la sérénité d’une femme en gestation ou mieux, d’une mère épanouie. Mais on peut supposer qu’il y en a douze (trois étant cachées derrière la tête de l’Impératrice), comme les signes du zodiaque. Elles représentent l’idée de la totalité.
La sphère lumineuse symbolise l’idéal, la pureté, la condensation de la lumière et de l’énergie, l’intelligence dominante.
Le lys blanc suggère la pureté des intentions.
Enfin, le croissant de lune inversée sous le pied de l’Impératrice, rappelle le sens de la domination de l’imagination.
L’impératrice est assimilée à Vénus, mais contrairement à la Papesse, c’est la Vénus nocturne ou Aphrodite, reine des hommes et des Dieux par la puissance de l’Amour, créatrice des formes végétales et animales.