Le druidisme n’est pas une religion dans le sens habituel du terme où nous l’entendons de nos jours. Car une religion est, par définition, reliée à une révélation, qu’un messie, un prophète ou un gourou, a apporté à ces disciples sous la forme de dogmes et de commandements tous élaborés et immuables. Ce n’est pas le cas du druidisme qui signifie « Solide Sapience », ( dru-uidia en celtique ancien), et qui est une recherche pour approcher et aimer la Vérité pour mieux comprendre l’Univers. Les druides, que l’on appelle « prêtres » pour simplifier, ne sont en fait que les passeurs, les transmetteurs de la connaissance pour approcher de cette Vérité.
L’idée fondamentale du druidisme, et donc de la spiritualité celtique, est que l’énergie capitale et la sensibilité sont à la source de la vie. L’être humain n’étant qu’une poussière dans l’Univers, il est donc insignifiant et vulnérable.
Pour trouver sa place, l’humain doit baser sa compréhension de l’Univers, par l’observation des réalités et le respect de la « Loi du bon ordre de l’Univers ». Cette Loi est en fait un ensemble de lois qui régissent les équilibres naturels. A ce niveau, la notion de bien et de mal n’existe pas pour le druide. En effet, pour le druidisme, tout ce qui existe est à la fois bon et mauvais :
Cet ensemble de lois du « Bon ordre de l’Univers » est constitué de toutes les règles physiques et chimiques qui ordonnent le Cosmos, nos astres et planètes, mais aussi le corps des êtres vivants : végétaux, animaux et humains. Car il y a, à l’intérieur des corps, un ordre biologique qui peut, à tout moment, céder la place au désordre.
Aussi, un mode de vie raisonnable, favorise cet ordre biologique et prévient au mieux les maladies. La médecine druidique aura pour vocation à rétablir l’organisme dans les meilleures conditions du bon équilibre, si les préceptes druidiques n’ont pas été observés.
L’objectif essentiel de la Sagesse celtique, par l’entremise de ses druides, seuls dépositaires de la connaissance absolue, est « l’harmonie dans l’agir », un besoin de participer au Cosmos entier, tout en restant dans l’équilibre en toutes choses.
L’étude de la Nature apporte au druide la connaissance de l’ordre naturel des choses. Elle lui procure des valeurs et de solides critères esthétiques : esthétisme dans le domaine de la beauté physique comme dans le domaine de la beauté spirituelle.
Selon les druides, cette observation de la Nature, évite à l’être humain de choir dans le mauvais goût, de perdre le sens de l’honneur, et d’accorder de la valeur aux pratiques contre nature.
Une recherche de l’harmonie avec la Nature donne, outre, le pouvoir de mieux comprendre le Cosmos, mais aussi de ne pas s’abandonner à des croyances erronées.
Selon le druidisme, le corps et l’esprit doivent être sous un même joug (iugon en Celte, Yoga en Hindou), unis pour tendre à un même effort. La philosophie celte refuse de favoriser l’esprit en brimant le corps, mais dans l’autre sens, de laisser la domination du corps aux dépens de l’esprit.
Le druidisme considère l’esprit comme un cavalier, et le corps comme une monture. Ce cavalier et cette monture doivent être entraîné au même degré par une austère discipline.
L’inconfort est en effet une nécessité, qui durcit et purifie corps et caractère. Le confort est avant tout le nid de la paresse.
Le druidisme est plus une philosophie qu’une religion, bien que ses prêtres, les druides, aient été jadis, aussi dépositaires du culte.