Les quatre grandes fêtes celtiques, Imbolc, Beltaine, Lugnasad et Samain, ont été connues grâce aux récits mythologiques insulaires. Pourtant aucun auteur de l’Antiquité ne les a mentionné sur le territoire de la Gaule. Cependant, le folklore et les dates correspondantes récupérées par l’Eglise chrétienne, laissent à penser que les Celtes continentaux se servaient du même calendrier rituel que les Celtes insulaires (Grande-Bretagne et Irlande).
Lugnasad symbolise la légende de Macha, la déesse, épouse d’un agriculteur, qui mit au monde des jumeaux après avoir gagné une course contre les chevaux du roi d’Ulster. Les jumeaux symbolisaient les Dioscures ou les Lugoves des Celtes continentaux.
La légende ajoute que Macha lança une malédiction contre les Ulates qui l’avaient obligée à courir dans son état de grossesse avancée. Les hommes d’Ulster furent donc condamnés à subir chaque année durant cinq nuits et quatre jours, les douleurs de l’enfantement.
Littéralement, Lugnasad veut dire « Assemblée de Lug », le dieu Lug vénéré en tant que dieu solaire aux attributs royaux.
En ce premier août, c’est une fête joyeuse, avec réjouissances, musiques et danses, qui marque le début de la descente vers l’automne.
Dans le milieu paysan, on l’appelait aussi, la fête Lammas, fête majeure qui marquait le temps des récoltes et des moissons en plein cœur de l’été. En tant que première fête après le solstice, chacun profitait du fruit de son travail et de son dur labeur.
C’est une fête qui marquait l’entrée du Soleil dans la constellation du Lion, escorté par l’étoile Régulus de la constellation de la Grande Ourse.
Cette fête était très populaire parmi les populations celtiques, d’Irlande, des îles mais aussi du continent, la Gaule. Elle était aussi très populaire auprès des Germains.