La fête de l’équinoxe du printemps célèbre la fertilité avec l’arrivée des beaux jours, le retour de la déesse et le réveil de la Nature. Elle est étroitement liée au Soleil et à la Terre. En Angleterre, les Saxons dédiaient ce Sabbat à Eostre, déesse saxonne de la fertilité, tandis que les pays germaniques, le dédiaient à Ostara, déesse germanique de la fertilité. Cet équinoxe marque un moment d’équilibre dans l’année, équilibre entre le jour et la nuit (ils ont une durée égale).
Dans les temps anciens, toutes les festivités reliées à l’équinoxe du printemps tournaient autour des champs et des semailles. Les invocations d’alors, demandaient des pluies modérées, afin de hâter la germination, et du Soleil, pour réchauffer le sol et permettre la croissance.
Ces accents païens ont été repris par la chrétienté pour ses fêtes de Pâques qui symbolisent la mort et la résurrection du Christ. Les cloches reviennent alors de Rome pour l’annoncer, alors qu’auparavant les cloches sonnaient pour provoquer le réveil de la nature.
Les œufs de Pâques ne sont que la résurgence de ces fêtes païennes de l’équinoxe de printemps, des œufs qu’on décore et qui représentent la puissance de la vie, la naissance, la renaissance. On les jette ensuite au feu ou on les enfouit en terre en signe d’offrande à la fertilité. On les offre aussi, surtout s’ils sont en chocolat, principalement aux enfants. Dans les traditions slaves, avant le repas rituel, chacun se munissait d’un œuf dur rouge vif et fraternisait en frappant celui des autres participants, et ceci, tant que l’œuf était intègre. Ceux cassés étaient éliminés, le gagnant étant celui resté intact et vénéré par tous.
La fête de l’équinoxe de printemps est aussi un moyen de faire table rase des problèmes passés. On connaît l’expression populaire « le grand nettoyage de printemps », qui n’était autre qu’un rituel pour bannir les mauvaises influences et se débarrasser des énergies négatives.
Dès l’aube, on allume des feux pour symboliser la renaissance. On décore ensuite des œufs, on fait sonner les cloches et on plante des graines ou on s’occupe du jardin.
On trace le cercle consacré et on place le chaudron magique où brûle un feu, au centre du cercle. Tour à tour, les participants au rituel, sautent par-dessus le chaudron en faisant un vœu.
On place sur l’autel des œufs durs décorés ou peints de couleurs vives pour symboliser la fécondité. On y place des porte-bonheur (patte de lapin, pièce de monnaie, fer à cheval).
On décore l’autel de fleurs printanières, tulipes, narcisses, crocus et jacinthes.
Comme c’est le retour du printemps et le début de la fertilité, toutes les premières pousses sont sacrées. On peut donc déposer un rameau avec ses premières feuilles, un bouton de fleur juste éclos.
C’est une fête à célébrer dans la joie et l’intuition, en méditant sur ce que l’on souhaite renouveler, les projets à développer. Elle annonce une période fertile et propice.