Les Simbis sont des divinités des eaux, gardiennes des sources et des marais. On les distingue peu de la divinité serpent Damballah, parce que leur symbole est aussi un serpent. Mais les Simbis sont beaucoup plus dépendants de l’élément Eau que ne l’est la divinité Damballah, à la fois patron des eaux mais aussi des arbres. Dans le Vaudou haïtien, les Simbis représentent une large palette de LOAS (esprits Vaudou), tous associés à l’eau.
Selon la tradition, les Simbis jouent un rôle d’intermédiaire entre les hommes et les esprits, particulièrement ceux de l’Au-Delà mythique, car les adeptes du Vaudou le localisent dans les profondeurs de la mer. Les Simbis incarnent les profondeurs inconnues du psychisme et du subconscient.
Il arrive que des enfants, surtout ceux à la peau très blanche, soient enlevés par les Simbis quand ils vont chercher de l’eau à la source. Les esprits de l’eau les tirent vers les profondeurs de leur royaume pour les garder comme serviteurs. Lorsqu’ils sont libérés après des années, les divinités leurs donnent en remerciement le don de prophétie et de clairvoyance.
La tradition Vaudou liste plus de vingt-six noms de Simbis, parmi lesquels :
Dans la tradition Petro, on trouve aussi des Simbis, comme :
Comme toutes les cérémonies Vaudou, le prêtre ou la prêtresse dessine le Vévé des Simbis au sol avec de la farine ou de la craie. Comme chez Damballah, le Vévé comprend un serpent et un bassin d’eau.
Un bassin d’eau est justement installé sur le péristyle de la cérémonie. Il n’est jamais très profond, mais est très utile quand un possédé dont le corps est envahi par un Simbi, se tord de douleur par terre en suffoquant. Les adeptes de la cérémonie le portent alors dans le bassin pour l’apaiser.