La divinité africaine et souveraine des eaux est aussi la mère du fleuve Ogun au Nigeria. On l’appelle Iemanja au Brésil. Elle est également la protectrice des femmes. Elle veille sur toutes les forces nourricières. Souvent représentée de grande taille, avec la peau sombre, elle est l’image qu’on se fait de la sirène séductrice.
Dans sa région de naissance, au Nigéria, dans la mythologie Yoruba, c’est la déesse mère, la divinité protectrice des femmes enceintes.
De nombreuses histoires disent qu’elle a toujours existé et que toute vie est née d’elle, y compris toutes les autres divinités.
Au Brésil, à la différence du Nigéria où elle est la divinité des eaux douces, représentée comme une vieille femme habillée de noir et de mauve, elle est la déesse des mers, des océans et de la côte. Dans le panthéon afro-brésilien, Iemanja est la mère de tous les Orishas, la reine du monde aquatique, créature fabuleuse émergeant des flots.
Dans les cérémonies Vaudou haïtiennes, elle apparaît comme la Balianne et la Sirène, une divinité qui se manifeste simultanément sous deux formes et vénérée de la même manière.
En Afrique, une cruche d’eau du fleuve Ogun est considérée comme un remède contre la stérilité féminine. Pour remercier la déesse du fleuve, on lui fait des offrandes de volailles, de poissons, d’ignames et de cauris, ces petits coquillages tropicaux qui représentent la richesse.
Dans les cérémonies Vaudou haïtiennes, la divinité descend sur terre en prenant possession du corps d’une adepte. La possédée par cette déesse manifeste alors dans sa transe, une élégance et un sentiment de supériorité marqués par un comportement de coquetterie de jeune fille.
Au Brésil, Iemanja protège le fœtus dans le ventre de sa mère et sa tâche est celle du renouvellement constant. Elle règne sur l’eau et sa célébration se fait les nuits de pleine Lune.