Comme les définitions de la Magie sont aussi nombreuses que différentes, il est indispensable d’en trouver une qui soit simple, claire et nette. La Magie, qu’on confond trop souvent avec illusionnisme, est, ainsi qu’il apparaît au dictionnaire Larousse, « un ensemble des pratiques fondées sur la croyance en des forces surnaturelles immanentes à la nature et visant à maîtriser, à se concilier ces forces ». Cette définition englobe assez bien les principaux aspects de la Magie et c’est celle que nous retiendront.
La Magie se définit donc comme la science ou la religion des Mages. Le Mage, étant un individu qui est versé dans les sciences occultes, donc secrètes. Le féminin de Mage est Magicienne… mais aussi sorcière !
La Sorcellerie s’inscrit dans la même tangente que la Magie, mais elle a alors un côté négatif avec une capacité à nuire. Pourtant, les définitions de Magie et de Sorcellerie sont sensiblement les mêmes, alors que le Mage ou le Sorcier, la Magicienne ou la Sorcière sont vus fort différemment dans nos sociétés : les Mages, dont Merlin est probablement le plus connu, ont été admirés ; les Sorcières, elles, ont été brûlées sur des bûchers. Influence des religions « organisées », qui voyaient la Magie comme une « religion » profane et dangereuse. Ces religions, principalement chrétiennes, ont perpétué des mythes calomnieux au sujet des pratiques de la Magie, et de manière si adroite, que de nos jours, la Magie est toujours associée au Satanisme.
La « Vieille religion », c’est ainsi qu’est définie la Magie depuis la nuit des temps, honore simplement l’aspect féminin de la création. On croit à la déité, une Déesse mère qui symbolise l’énergie féminine, la nuit, la magie, l’eau, la terre, la fertilité, le chaudron, le pentagramme, la coupe et le miroir, associée à la lune, astre dominant avec ses quatre phases.
Or, pour comprendre les raisons qui font qu’elle a si mauvaise presse, il faut remonter dans l’Histoire, l’histoire de la Chrétienté, qui, pour des raisons obscures, est basée sur un système patriarcal alors que la Vieille religion repose sur un système matriarcal où la nature, l’aspect féminin, la fécondité et, par extension, la femme qui donne vie, prime avant tout. Sous l’autorité chrétienne, on a fait abstraction de la femme et dans le bannissement de la Magie, on a substitué Satan à la Déesse.
Pourtant, les sorcières et les mages qui pratiquent la Vieille religion, ne font qu’honorer la nature, les mystères de la vie, la femme, des traditions qui remontent à l’Antiquité et même avant. Ils y ont trouvé un code d’éthique facile d’utilisation qui les met sur la voie du juste milieu, celui de la Magie.
Car, lorsqu’on lève le voile de mystère et de préjugés qui entoure la Magie, on découvre une énergie cosmique présente en chacun de nous et en chaque objet. On se rend compte que les rituels, les invocations, les recettes magiques ne servent qu’à renforcer notre volonté, notre concentration, notre attention, et nous permettent de puiser dans les réserves émotives et spirituelles enfouies au plus profond de notre être.
La Vieille religion, communément appelé Magie de nos jours, est un amalgame de cultes anciens, de croyances ancestrales, de Déesses antiques, de l’aspect féminin de la création. C’est peut être pour cela qu’il y a plus de « sorcières » (nous préférons le mot magiciennes) que de mages. Une chose est sûre, nous sommes loin de l’image satanique qu’on veut bien lui donner.