La déesse Yansa, appelée aussi Oya dans la tradition africaine, nous vient de l’Afrique de l’Ouest, et plus particulièrement du fleuve Niger qui en est sa manifestation. C’est la déesse des changements soudains, la manifestation de la violence et des forces destructrices. C’est aussi Aida-Wedo dans le mythe haïtien, la femme de Damballah-Wedo, celle qui vit près des fleuves et des rivières. Elle imite les mouvements de la couleuvre.
Les forces destructrices de Yansa peuvent déclencher des cyclones, des pluies diluviennes et des tremblements de terre. Elle peut se montrer douce comme un agneau, déployant son arc-en-ciel au-dessus des paysages et l’instant d’après, dévaster des régions entières par une terrible tempête.
Déesse du Niger, elle a pour attribut un poignard en forme de cimeterre et une corne de buffle.
Le Vaudou haïtien l’appelle Aida-Wedo . Sa danse effrénée tient le monde en mouvement. Elle influence l’esprit humain, lui apporte des idées, des dons ou au contraire la faiblesse d’esprit. Elle est belle et courageuse, fougueuse mais imprévisible. Elle peut mettre le feu à des constructions ou aux arbres environnants.
Lorsque le Vévé de Aida-Wedo est dessiné sur le sol, la divinité ne tarde pas à apparaître dans une cérémonie Vaudou et à investir le corps d’un des participant. La personne possédée entame alors une danse folle, effrénée, totalement désordonnée et, la plupart du temps, elle tient dans la main droite un flambeau auquel elle imprime des mouvements incessants.
C’est un rituel fondamental qui peut être pratiqué quand le temps est mûr pour un changement important, mais il est primordial de définir précisément sa requête, le pouvoir de Yansa réside dans sa rapidité et sa capacité à se transformer.