L’exercice de la médiumnité n’est pas l’indice d’un état pathologique. L’écueil de la plupart des médiums débutants est d’avoir affaire, au début, à des Esprits inférieurs. Tant que ceux-ci ne sont que des Esprits légers, il est important de tendre à ne pas leur laisser prendre pied, car une fois ancrés il n’est pas toujours facile de s’en débarrasser. Par contre, il est important de ne jamais tomber sous la dépendance des mauvais Esprits et surtout de ne jamais leur demander assistance. Les mauvais Esprits peuvent faire payer très cher leurs services.
Se protéger des Esprits inférieurs, voire, carrément des mauvais Esprits, est un point tellement capital, que sans ces précautions élémentaires, on peut perdre le fruit des plus belles facultés médiumniques.
On ne peut pas dire qu’il y ait une étude préalable, définissant une théorie indispensable dans la reconnaissance des mauvais Esprits. Néanmoins, si on veut éviter les inconvénients inséparables de l’inexpérience, on peut dire que la forme du langage est une preuve infaillible de l’infériorité d’un Esprit. Tout comme sont des preuves infaillibles :
Ces signes suspects que, quelques personnes, impatientes de voir se développer en elles la faculté médiumnique, trop lente à leur gré, ont refusé de voir en appelant à leur aide un Esprit quelconque, qui s’avérait souvent mauvais et difficile à congédier ensuite.
Si l’écriture avec les bon Esprits est souvent très lisible, il arrive avec certains médiums, qu’elle soit difficile à déchiffrer pour tout autre que celui qui écrit. Cela ne tient pas toujours de la qualité de l’Esprit, mais parfois de celle du médium.
Lorsqu’un mot, ou une phrase, est trop illisible, on peut prier l’Esprit de bien vouloir recommencer, ce qu’il fait généralement volontiers. Les Esprits sont peu économes en papier, et si l’écriture n’est pas toujours compréhensible, elle le deviendra par des exercices fréquents et soutenus.
Certains Esprits adoptent des signes conventionnels pour marquer qu’une question leur déplaît et qu’ils ne veulent pas y répondre : cela peut être une longue barre ou quelque chose d’équivalent. Cela ne veut pas dire alors que l’Esprit est mauvais, un bon Esprit peut très bien refuser de répondre.
Lorsque l’Esprit a fini de communiquer ce qu’il avait à dire, ou qu’il ne veut plus répondre, la main du médium reste immobile, et quelles que soient sa puissance et sa volonté, il ne pourra en obtenir un mot de plus.
Il arrive que le médium arrive à une telle facilité d’écriture, qu’il soit porté à en abuser. Là encore il y a danger. La satisfaction que procure cette facilité peut pousser le médium à être dupe d’Esprits mystificateurs.
Les dangers de la médiumnité sont réels. Si, malgré toutes les tentatives, la médiumnité ne se révèle pas, il faut alors renoncer, comme on renonce à chanter quand on n’a pas de voix.