Contrairement ce que certains pensent, célébrer la Magie, ce n’est pas seulement pratiquer des rituels d’incantations, pour ramener l’amour, l’argent, la joie, la paix et le bonheur. C’est aussi, et avant tout, célébrer la Nature, les éléments naturels, l’Univers. Les religions préchrétiennes se sont servies des saisons, qui sont des moments essentiels dans la vie des humains, pour créer des fêtes sanctifiées, qui elles-mêmes étaient des pratiques païennes.
Contrairement à l’image véhiculée et propagée, tant dans l’imaginaire populaire de ceux qui ne sont pas au fait de la Magie, que dans l’imaginaire hollywoodien du spectaculaire, les fêtes magiques, les Sabbats ou les festivals païens ne servent pas, et n’ont jamais servi à propager des messes noires, des orgies ou d’autres pratiques maléfiques et malsaines. Les célébrants ne se réunissent pas pour jeter d’affreux sorts aux autres, torturer des animaux ou faire des sacrifices humains. Toutes ces pratiques, même si elles peuvent exister, ne sont que des pratiques de Magie Noire.
A l’opposée, et plus souvent pratiquée, la Magie Blanche célèbre les fêtes païennes qui soulignent les changements de saison. Elles sont l’occasion de remercier la Terre pour sa bonté et sa générosité.
Ces fêtes sont au nombre de huit et commencent avec la célébration de Halloween, le 31 octobre, jour qui marque en Magie, la fin d’une année et le début d’une nouvelle.
On dénomme Sabbat, des assemblées nocturnes de sorcières, que certains textes chrétiens allaient jusqu’à qualifier de « Synagogue du Diable », à cause de l’analogie avec le mot hébraïque « Chabbat », rite juif, qui était tellement méconnu, qu’il en était mal considéré.
Historiquement, il vaut mieux parler d’« esba » dont la racine provient des langues romanes.
Dans la pratique, le Sabbat est célébré dans une clairière, une lande ou à un carrefour, de nuit, dans un endroit désert, près d’une source ou d’une fontaine, ou dans un lieu offrant une particularité topographique (colline, rocher, amas de pierres, dolmen, grand arbre séculaire), un lieu toujours au centre et en contact avec la Nature.
Ces célébrations n’ont rien à voir avec le Satanisme. C’est la religion chrétienne qui a voulu y voir l’œuvre du Diable.
Les cercles de pierres à l’intérieur desquels sont exécutées les danses rituelles, sont les seules traces tangibles laissées par les participants à un Sabbat. Ces danses conduisent les participants à un état proche de la transe de type chamanique. Avec la naissance des cultes liés à l’observation des astres et leur adoration en tant que divinités, la danse en cercle, un flambeau à la main, a sans doute fait son apparition dès le néolithique.
Le Sabbat n’a pas spécifiquement lieu le samedi, mais plutôt la veilles des fêtes chrétiennes. Dans la tradition plus ancienne, il semble qu’il ait eu lieu plutôt dans la nuit du jeudi au vendredi.
Comme le Sabbat est avant tout, une célébration des forces vitales de la Nature, la cérémonie se compose d’un banquet, où, soit un animal est sacrifié et consommé sur place, si on honore le dieu Cornu symbolisé par le cerf, soient des drogues extraites de plantes sont consommées pour parvenir à une vision extatique, si on honore la Déesse mère et le Règne Végétal.
Dans le monde contemporain, le Sabbat ressemble plus aujourd’hui aux célébrations de la Wicca du monde anglo-saxon. On peut même comparer les « rave-party » des jeunes d’aujourd’hui comme une recherche d’un Sabbat ancien.
En Magie, célébrer les jours magiques, c’est retrouver l’histoire des rituels païens. Pour en savoir plus, lisez nos articles sur ces fêtes rituelles.