A l’origine de la cartomancie il y a les cartes à jouer. On ne sait pas trop, ni quand, ni où, elles apparaissent. Certains pensent qu’elles viennent de l’Inde, d’autres de la Chine, de Perse ou du Moyen-Orient. En Europe, les premiers jeux de cartes font leur apparition à la fin du quatorzième siècle, et le succès est tel, que dès 1377, le Roi proclame un décret d’interdiction pour juguler l’expansion du jeu. Si ces jeux se sont développés, c’est que les Croisades et les échanges entre l’Occident et l’Orient ont amené le papier. Avec cette matière nouvelle amenée d’Orient, la fabrication et le développement des cartes a pu se réaliser. Et la divination, art ancestral des hommes, s’en est emparée.
Les premières cartes étaient peintes à la main avec des couleurs très limitées : le jaune et le vert, couleurs symbolisant la folie. Puis avec l’imprimerie, les couleurs se sont développées, et les motifs, Pique, Cœur, Carreau, Trèfle. De stricte figuration, ils sont devenus des symboles. On chercha dans l’histoire, dans la Bible, dans les légendes, le nom des cartes. On puisa dans la royauté, dans l’Antiquité, dans les révolutions. Nos couleurs actuelles semblent avoir vu le jour à l’époque de Charles VII. Aujourd’hui le jeu est fixé.
Sauf, à quelques exceptions, les cartes figurant les rois, les reines et les valets, représentent toujours des personnages. Les rois, souvent, des hommes d’âge mûr, d’expérience et de responsabilité. Les reines, des femmes avec toutes les nuances que leurs donnent les symboles associés. Les valets, enfin, des hommes jeunes, parfois même des enfants. Les cartes chiffrées, quant à elles apportent des informations sur les situations, sur les sentiments. C’est avec toutes ces nuances que la divination pourra opérée.
Si chaque symbole possède sa personnalité propre, riche et complexe, parfois ambiguë, ils peuvent également s’influencer. Dans l’association des cartes, il en va comme des êtres humains : des affinités, des rapports privilégiés, des antagonismes. Cette dans cette finesse et cette complexité, que la Cartomancie va pouvoir révéler toute son efficacité.
Il ne suffit pas de connaître le caractère propre de chaque carte, de chaque symbole, de chaque association, pour maîtriser la cartomancie. Le tirage des cartes doit être une cérémonie sacrée, pratiquée avec rigueur et respect. Une fois le jeu coupé, on disposera toujours les cartes tirées dans l’ordre qui a été ordonné par le hasard et on conservera une neutralité bienveillante. C’est là, la difficulté et la noblesse de l’art divinatoire ! Voici quelques méthodes de tirages les plus fréquentes et les plus faciles à lire. Avec l’expérience, vous affinerez votre divination.
Ce n’est pas parce que l’on tire les cartes, qu’il se passe automatiquement des évènements faramineux. Il peut arriver qu’on ne parvienne pas à définir certains jeux. Dans ce cas l’humilité doit primer sur l’orgueil. Le dire à son consultant et renouveler le tirage n’est pas une faute. Bien au contraire ! Un bon cartomancien est celui qui a l’esprit clair et qui ne culpabilise pas « s’il n’a pas tout vu ». Il ne faut pas confondre voyance et cartomancie.