En Sanscrit, le mot « Purâna » signifie « anciens ». Les Purâna sont donc des recueils de récits anciens se rapportant aux traditions du nord de l’Inde. Les sujets abordés traitent de la création de l’Univers, des généalogies divines, de l’histoire de l’humanité. Le mystère des constellations célestes ne sera jamais éclairci, mais la mythologie des peuples dits indo-européens, est issue d’un « Grand Purâna primordial ». Voilà pourquoi les druides celtiques ont privilégié l’étude de l’astronomie, car cette science seule permet de déchiffrer le message écrit jadis par Brahmâ dans les étoiles.
Dans la tradition celtique des druides, les astres et les constellations se rapportent aux animaux. Toute doctrine ésotérique engendre un culte exotérique correspondant. Dans le rituel druidique, les animaux sacrés placés au ciel, servirent d’intermédiaires privilégiés avec le principe universel. C’est ainsi qu’on trouve aux quatre coins du ciel, le sanglier, l’ours, le taureau et le cerf.
Dans la tradition des druides gaulois, le sanglier fut l’emblème du cycle primordial. Il figura l’autorité spirituelle et symbolisa un pôle immuable. Plus tard, les Gaulois romanisés le représentèrent souvent au pied d’un arbre polaire, un pommier ou un chêne.
L’animal donna par analogie son nom à notre actuelle constellation du Verseau, considérée comme le siège de l’énergie mystique et de l’initiation. C’est pour cela qu’il représentait aussi le druide, qui était la source de l’enseignement et de la connaissance, mais aussi, parce que la retraite secrète au fond de la forêt que souvent le druide s’aménageait, s’apparentait à celle de l’animal qui partageait la même forêt.
Trois mille ans avant notre ère, à l’époque de l’édification du monument mégalithique de New Grange, le nouveau soleil du solstice d’hiver naissait dans la constellation du Sanglier. C’est pourquoi en Irlande, l’animal fut aussi consacré au dieu Lug, le Soleil spirituel. A l’époque de la Tène, la fête de l’Imbolc se célébrait lorsque le soleil entrait dans la constellation du Sanglier.
Dans l’univers nordique, l’Ours remplaça le Lion de l’ère méditerranéenne comme emblème de la classe guerrière. Le ciel nous indique les raison de ce changement : la constellation de l’Ourse est située juste au nord de celle du Lion.
L’Ourse céleste se trouvait sur le méridien du solstice d’été, lorsque 3 000 ans avant notre ère l’étoile Régulus du Lion, marquait le jour le plus long de l’année. A l’époque de la Tène, Ourse et Lion escortaient le soleil le jour de la fête de Lugnasad.
Dès la préhistoire, le rôle magique et religieux du cerf est attesté dans toute l’Eurasie. Ancêtre mythique, l’animal représente en fait tout ce qui se rapporte à la tradition primordiale hyperboréenne, celle que les Indo-Européens ont hérité. Associé dans les légendes à une source ou à un vase, il s’exprime comme attribut de tous les personnages qui, branchés sur le cosmos, ont accès aux mystères des origines et de l’Au-Delà.
Le symbolisme du cerf dans l’univers celtique, par le port majestueux de ses bois, fut apparenté au Soleil. Mais cette ramure particulièrement développée en automne, saison où l’animal parvient au sommet de sa puissance, lui a permis de symboliser aussi cette saison.
Par opposition, le Taureau a été apparenté à la Lune et au printemps, signe des puissances génératrices de la vie physique.
A l’époque de l’apogée de la civilisation celtique, le Soleil entrait dans la constellation du Cerf au moment de la fête de Samain. C’est pourquoi l’animal symbolisa également l’ouest, celui de la connaissance, des ancêtres disparus et du retour aux sources.
Dans la mythologie celtique, le Taureau sacrifié aux forces de la nature et le Cerf, roi de l’automne, étaient des messagers envoyés par les puissances de l’Autre Monde, une mythologie animale des peuples indo-européens.