Si on écarte l’opinion matérialiste et athéiste, à savoir si l’âme peut se manifester aux vivants, se résume alors la question de savoir pourquoi des êtres intelligents, qui vivent en quelque sorte dans notre milieu, quoique invisibles par leur nature, ne pourraient pas attester de leur présence d’une manière quelconque ? La simple raison dit qu’à cela il n’y a rien d’impossible. Cette croyance est d’ailleurs répandue chez tous les peuples, ce qui à elle seule devrait suffire comme réponse. Une intuition ne saurait être aussi générale, ni survivre aux époques, sans reposer sur quelque chose.
L’Esprit n’est pas une abstraction, c’est un être défini, limité et circonscrit. Incarné dans un corps il constitue l’âme. Dégagé de ce corps à la mort de celui-ci, il n’en sort pas néanmoins dépouillé de toute enveloppe. En fait il conserve même la dernière forme humaine avec laquelle il avait été incarné, et c’est ainsi qu’il se manifeste, lorsqu’il apparaît lors de contact avec des humains. On comprend alors que l’Esprit peut avoir une action sur la matière, puisqu’il a gardé une action sur le corps qui l’hébergeait.
Au moment où il vient de quitter la vie, l’Esprit est souvent dans un état de trouble, où tout est confus autour de lui. Il peut voir son corps, sain ou mutilé, inerte et sans vie, alors qu’il se voit et se sent vivre. Quelque chose lui dit que ce corps est à lui, mais il ne comprend pas pourquoi il en est séparé. Avec de l’expérience et le moment de trouble dissipé, il ne regrette pas le dépouillement, se sentant plus léger et débarrassé d’un fardeau, pouvant ainsi franchir l’espace comme il l’a fait maintes fois dans les rêves. Cependant, malgré l’absence du corps et ce nouvel état de fluidité, l’Esprit constate qu’il a une personnalité, une forme, mais cette forme ne l’embarrasse plus, elle est simplement un marqueur de son identité, de son moi.
S’il est si difficile d’expliquer la matière d’un Esprit, c’est que nous humains, n’avons comme référence qu’une infime partie de matières. La matière de l’Esprit est un ensemble de substances fluidiques qui n’en demeurent pas moins de la matière. Le périsprit est un des composants de la matière de l’Esprit. La forme du Périsprit est la forme humaine, empreinte du dernier corps dans lequel les humains l’ont connu. C’est ainsi qu’il pourra se présenter dans certains cas d’apparitions.
C’est également la forme de tous les Esprits non incarnés et qui n’ont que le Périsprit pour se manifester. La forme humaine est donc la forme type de tous les êtres à quelques degrés qu’ils appartiennent.
Sous l’influence de certains médiums, la matière du Périsprit, pourtant fluidique, est éminemment subtile et se comporte comme certaines substances qui peuvent passer du solide au fluide. On a vu lors de séances médiumniques, apparaître des mains qui avaient toutes les propriétés de mains vivantes, chaleur corporelle, résistance de corps solide. Elles vous saisissaient puis, tout à coup, s’évanouissaient.
On conçoit alors que la matière de l’Esprit est une matière subtile aux propriétés inconnues pour les humains, mais qui est capable d’agir sur des corps lourds et compacts, de soulever des tables, de les faire tourner. Assurément la science des hommes trouvera quelques objections à ce phénomène, mais la science a toujours mis un temps à se tromper avant que de nouvelles propriétés chimiques, ou de nouvelles théories viennent contredire les négations d’avant.
L’électricité et le laser peuvent percer des murailles. La poudre et les propergols peuvent propulser des fusées dans l’espace. Comment la matière fluidique du Périsprit ne pourrait-elle pas soulever des objets ?