La Divination a toujours généré une aura de mystère. Dans les temps reculés, elle était entourée de rites accomplis par les seuls initiés. Sacralisée, elle était intégrée aux évènements de la vie. Ainsi le Tarot, plongeant ses racines au plus profond de l’humanité, abreuvé à la source pure de la Tradition, nous restitue des images, et à travers ces images inoffensives, une représentation du monde, de l’humanité. Inoffensives ! Certes, pour le profane, mais pour celui qui « sait », combien chargées de sens !
Nul Roi, nul chef de guerre ne se serait avisé de prendre une décision importante sans consulter les oracles. Le Roi Arthur ne prenait la parole qu’après que Merlin eût parlé. Sans doute en est-il resté quelque chose dans notre inconscient collectif puisque les attitudes les plus courantes devant la Divination sont de deux sortes :
Pas si simple ! Wolfgang Pauli, physicien autrichien, prix Nobel de physique en 1945, a dit : « Depuis la découverte des quanta, la physique a dû renoncer à son orgueilleuse prétention de pouvoir comprendre, en principe, la totalité du monde (…) je ne veux pas commettre la sottise à la mode de croire que ce que l’on ne peut pas expliquer est toujours faux».
C’est pourquoi, dans le processus qu’on nomme divination, qui peut dire que les anciens initiés ne détenaient pas les clefs ? La foudre qui tombe du ciel n’étonne plus personne aujourd’hui, c’est un phénomène physique qui se manifeste sous certaines conditions. Exactement comme le phénomène de divination par les Tarots.
Lors du tirage d’un Tarot, comment, sinon par un effet du hasard, pouvons-nous choisir telle lame plutôt qu’une autre ? Et maintenant si nous admettons que l’impulsion opérant à ce moment-là provient d’un univers essentiellement vibratoire, sans l’intervention de notre volonté ou de notre désir qui eux, se chargeraient de tout fausser. Le Tarot prend alors une autre dimension.
Les progrès, effectués chaque jour en physique des particules nous font entrevoir un monde totalement nouveau. Des Physiciens, comme Wolfgang Pauli, se rapprochent alors des psychiatres, comme Carl Gustav Jung, et la physique fondamentale avec la psychologie se rapprochent.
Prenons par exemple une particule étrange, le neutrino. C’est une particule sans propriété physique, ni champ magnétique, ni masse, ni charge électrique, indifférente à l’égard des autres particules. La seule façon de l’apercevoir, c’est quand elle heurte un autre neutrino. Elle se meut dans un univers totalement autre que le nôtre et son espace-temps est régi par des lois différentes.
Pourquoi ne pas supposer alors, que le monde psychique obéit à ces lois particulières qui n’ont rien en commun avec notre monde connu ? Pourquoi le Tarot n’en serait-il pas alors le média venu des temps psychiques, des temps cosmiques, pour nous relier à l’univers ?
Un travail assidu sur le Tarot va agir à la manière d’un programme d’ordinateur qui transformerait un langage « machine » en langage compréhensible par tous.
Le Tarot ne peut être réellement compris qu’en nous ouvrant aux autres et au monde. Et c’est en tendant vers la compréhension de ce que les arcanes, dans leur tradition, nous enseignent, que nous y parviendrons et que le monde entrera dans la modernité.