En métaphysique, en ésotérisme et dans les religions, les Esprits désignent les éléments immatériels incarnés en l’être humain. Par extension, ce sont aussi tous les êtres immatériels supposés doués d’intelligence : les anges, les archanges, les anges gardiens, les esprits. Ce ne sont point des êtres abstraits, vagues et indéfinis, mais des êtres concrets, auxquels il ne manque que d’être visibles. Les Esprits sont partout, autour de nous, en nous, ils possèdent une tâche à accomplir, une mission.
Pour définir les choses nouvelles, il faut des mots nouveaux. Pour éviter la confusion, il faut une clarté de langage. C’est ainsi que le spiritisme est né pour se démarquer du spiritualisme qui certes, est l’opposé du matérialisme, mais n’apporte pas la croyance nécessaire en l’existence des Esprits.
Pour ceux qui croient en l’existence des Esprits, ils sont des êtres à part entière, avec leur propre action et leur propre destinée. Comme ils ont été définis par les spirites, dignes descendants d’Allan Kardec, ces Esprits peuplent un monde céleste inaccessible à l’homme où ils attendent un corps à incarner pour poursuivre leur mission.
L’Esprit qui s’embarque dans une nouvelle incarnation sait à quels périls il s’expose, il connaît le genre d’épreuves auxquelles il se soumet, mais il ne peut y échapper, car là est sa destinée, là est son élévation. L’incarnation d’un Esprit n’a pour d’autre but que de le mettre à même de supporter sa part dans l’œuvre de la création, et s’il doit subir toutes les vicissitudes de l’existence corporelle, c’est pour atteindre la perfection.
L’Esprit acquiert un surcroît de connaissance et d’expérience à chacune de ses expériences corporelles. Cependant, par des phénomènes d’émancipation, de détachement, l’Esprit se purifie de l’influence de la matière et apporte à l’homme le principe intellectuel et moral qui va le différencier de l’animal.
Un désir bien naturel, chez les personnes qui s’occupent de spiritisme, c’est de pouvoir entrer en communication avec les Esprits. Les médiums sont là le plus souvent pour leur aplanir la route qui conduit à leur monde.
Si la croyance aux Esprits et à leurs manifestations était une conception isolée, elle pourrait être suspectée d’illusion. L’expérience nous confirme tous les jours, que les difficultés rencontrées dans la pratique du spiritisme, ont leur source dans l’ignorance des principes de cette science.
Celui qui ne connaîtrait en fait du spiritisme que des tables qui tournent, et qui n’y verrait qu’un amusement, un passe-temps de société, pourrait difficilement comprendre le secret du mécanisme de l’Univers. Se railler de quelque chose que l’on ne connaît pas, c’est assurément faire preuve de légèreté. Les Esprits sont tout autour de nous, c’est certain et troublant, que l’on y croit ou que l’on n’y croit pas.