Les Esprits en attente d’incarnation ne sont pas tous égaux. Il existe une hiérarchie selon le degré de perfection auquel ils sont parvenus, selon l’avancement dans les qualités qu’ils ont acquises et dans les imperfections dont ils sont encore à dépouiller. On ne peut pas déterminer un nombre exact d’ordres ou de degrés de perfection, parce qu’il n’y a pas, entre ces ordres, une ligne de démarcation tracée comme une barrière. Cependant, on peut tout de même les réduire à trois principales catégories.
Dans cette catégorie, c’est la matière qui prédomine sur l’Esprit. L’ignorance, l’orgueil, l’égoïsme et toutes les mauvaises passions ont une propension au mal. Dans cet ordre, ces Esprits imparfaits ont une intuition de Dieu, mais ils ne le comprennent pas.
On ne peut pas dire qu’ils sont foncièrement mauvais. Chez la plupart, c’est plus de la légèreté, de l’inconséquence et de la malice, qu’une véritable méchanceté qui prédomine. Ceux qui se complaisent dans la méchanceté ne dénotent que leur infériorité.
Ils conservent le souvenir et la perception des souffrances de la vie corporelle, et cette impression est souvent plus pénible que la réalité. Ils croient souffrir toujours. On peut les diviser en cinq classes principales :
Dans cette catégorie, c’est l’Esprit qui prédomine sur la matière. Leur pouvoir pour faire le bien est fonction du degré d’évolution auquel ils sont parvenus. Les uns ont la science, les autres, la sagesse et la bonté. Les plus avancés réunissent le savoir aux qualités morales. N’étant point complètement dématérialisés, ils conservent encore des traces de leur existence corporelle, soit dans la forme de leur langage, soit dans leurs habitudes. On peut les diviser en quatre classes :
Dans cette catégorie, c’est l’Esprit dans sa supériorité intellectuelle qui prédomine sur la matière inexistante. Ils ont parcouru tous les degrés de l’évolution pour se dépouiller de toutes les impuretés. Ils n’ont plus à supporter d’épreuves, leur bonheur est inaltérable. On les désigne quelquefois sous les noms d’Anges, Archanges ou Séraphins.
Trois ordres pour suivre un chemin qui amène à la perfection. Chemin semés d’embuches, comme une échelle qu’il faut gravir pour atteindre le dernier barreau.