Les druides celtiques exerçaient un art et une connaissance toute particulière des différents philtres et breuvages. Comme nous l’avons vu dans l’article précédent, le gui était à la base d’une boisson divine et initiatique, mais pas seulement. La connaissance médicinale des plantes donnait aux druides un avantage certain sur le développement de boissons remèdes et de boissons magiques.
Les breuvages des druides ne peuvent se dissocier du « chaudron ». Ce « chaudron est le plus grand mystère de la magie celte. Réceptacle indispensable à toute « chimie », il se retrouva l’élément indispensable tout au long des traditions, jusqu’à celui des sorcières et celui des alchimistes.
Creuset d’où sortent les rêves exhaussés et les chimères désespérantes, il est question pour la première fois d’un chaudron dans les légendes de Matholwch, qui plongeait toute une nuit ses guerriers morts au combat dans un chaudron, pour au matin, les récupérer guéris et encore plus forts, mais muets.
La légende dit que lors de la conquête de « l’île verte » (l’Irlande) par les Gaêls, le dieu Gobniu prépara une sorte de bière qui rendait indécelable ceux qui l’absorbaient.
Comment ne pas évoquer le gui servant à des breuvages consommés par les druides pour franchir la frontière d’univers oubliés et accéder à la connaissance primordiale.
Peu de trace est restée, mais on sait que les druides avaient une connaissance parfaite des plantes et qu’ils préparaient quand une maladie l’exigeait, des potions curatives.
Outre ces boissons sacrées dédiées au culte et à la médecine, les Celtes, et notamment les Celtes gaulois, bons vivants et fêtards, savaient préparer des bières d’orge (la cervoise) ou de l’hydromel (à base de miel d’abeilles sauvages).
Les Celtes était un peuple ingénieux. Ils avaient notamment inventé le tonneau de bois cerclé de fer qui leur permettait de conserver et de transporter les boissons. Avec le chaudron, ils avaient là les deux accessoires pour réussir l’alchimie parfaite des breuvages.