Les quatre grandes fêtes celtiques, Imbolc, Beltaine, Lugnasad et Samain, ont été connues grâce aux récits mythologiques insulaires. Pourtant aucun auteur de l’Antiquité ne les a mentionné sur le territoire de la Gaule. Cependant, le folklore et les dates correspondantes récupérées par l’Eglise chrétienne, laissent à penser que les Celtes continentaux se servaient du même calendrier rituel que les Celtes insulaires (Grande-Bretagne et Irlande).
La fête de Samain, qui marquait le début de l’année celtique, est de toutes les fêtes « païennes », celle qui persiste le plus sous sa forme originelle anglo-saxonne, Halloween.
Si l’on rattache son symbolisme à celui des morts, c’est une erreur d’interprétation, car Samain rendait honneur aux Ancêtres, aux esprits de l’Autre Monde.
Samain se célébrait lorsque la pleine Lune était dans la constellation du Taureau et le Soleil dans celle du Cerf. La divinité Elcmar, frère de Dagda en assurait la régence. La syllable « Elc » de Elcmar proviendrait d’un très ancien mot indo-européen qui veut dire loup. Or, juste au sud des constellations du Taureau et du Cerf (aujourd’hui, constellation de la Balance et du Scorpion), se trouve la constellation du Loup.
Le premier novembre, Samain, d’un point de vue énergétique, est un moment hors du temps, propice pour entrer en contact avec les plans supérieurs.
C’est la fête durant laquelle les druides celtiques cueillaient la plante sacrée : le Gui, munis d’une serpe d’or de préférence, et recueillis sur un drap blanc tendu.
Samain est donc une fête du retour aux origines, un retour à la Source Primordiale. C’est une sorte de mort initiatique qui durera tout l’hiver, un temps de régénération et de purification en attendant la réincarnation symbolique, lors du retour des longs jours au printemps.