Les Druides, dans la société Celte, étaient le fondement de la civilisation, en tant que prêtres tout d’abord, en chargent du culte et des cérémonies qui s’y rapportaient, en tant que conseillers des rois, en tant que savants, mathématiciens, astronomes, guérisseurs, mais aussi, en tant qu’enseignants, les « Guyons », qui se chargeaient de l’initiation des jeunes apprentis, qu’on appelait les « marcassins », référence au « sanglier », l’animal symbole du grade supérieur des ordres druidiques.
Le chiffre trois était un nombre important pour les Celtes et tout naturellement il existait une triade druidique qui représentait les trois degrés initiatiques.
Ce corps de mages appelé les « Bardes », parce que toujours barbus, portait la tunique bleue, synonyme du ciel et de l’harmonie et regroupait les poètes, les conteurs-historiens, les satiristes et les musiciens. En Irlande, on les appelait les « Filid », les « Voyants » et ils travaillaient sur le son avec leur lyre.
Les Bardes transformaient la vie en poésie, en musique et en danse. Ils étaient les maîtres de tous les aspects artistiques et porteurs du « souffle créateur » (« Poeïen » en grec), donc poète. Ils étaient avant tout les gardiens de la mémoire, des poésies épiques et sacrées, des chants, car comme nous l’avons dit, leur tradition était orale et les écrits interdits.
Conteurs, ils diffusaient les mythes et la généalogie des grands rois. Musiciens, ils jouaient de la harpe, ce qui leur apprenait à maîtriser les rapports mélodiques, les liens ou accords justes, la tension, l’harmonie, le rythme. Ils furent les ancêtres des Troubadours.
Ils prononçaient des satires à l’encontre des fauteurs ce qui provoquait la honte, entraînant quelquefois, la mort spontanée (disaient-ils), ou, en cas de révolte, le « jurement » déclenchant l’ « ordalie » (épreuve du feu, de l’eau ou le duel), car la pire faute chez les Celtes était le parjure, la trahison.
Ce corps de mages comprenait les Ovates, les Vates ou les Eubages, suivant le nom qu’on leur donnait dans les différentes régions celtes. Ils portaient la tunique verte.
Ils étaient chargés des sacrifices, de la divination, de la médecine traditionnelle. Ils assistaient le Druide supérieur dans ses fonctions. Ils approfondissaient les lois de la nature, apprenaient à canaliser les énergies par, la « Magie naturelle » des forces telluriques, les ondes de pensée, le verbe, les incantations.
Ils pratiquaient la divination à partir du jet des baguettes runiques, et grâce à des transes extatiques de type chamanique. Ils communiquaient avec les âmes végétales et animales. Ils étaient médecins et guérissaient tout : le Solaire ou le Lunaire (Yin et Yang). Ils pratiquaient la musique médicale et préparaient les boissons magiques.
Ils enseignaient le maniement des armes et étaient maître des « ordalies judiciaires », ils étaient les scientifiques, les intellectuels mais aussi les travailleurs manuels avec un pouvoir de transformation de la matière ou du corps (guérison).
Ce corps de mages était à proprement parlé, les « Druides », les « porteurs de la connaissance », initiateurs de la première fonction. Ils portaient la tunique blanche, ample et sans ceinture.
Ils étaient arrivés au sommet de leur art et de leurs connaissances. Ils maîtrisaient la connaissance des astres et de leurs mouvements.
Ils vivaient en général isolés, car ils étaient les intermédiaires entre les dieux et les hommes, entre les hommes et le Roi, dont ils étaient les conseillers. Ils avaient le droit de parler avant le Roi.
Les Druides étaient l’élite intellectuelle, l’aristocratie de la civilisation celte. Les Grecs disaient avoir tout appris d’eux. Les Romains, après la conquête de la Gaule, en gardèrent certains auprès d’eux.