Le mot « Druide » est une appellation générique qui désigne ceux rentrés dans le sacerdoce. Ainsi les Bardes, les Ovates, les Filid, les Eubates sont des Druides. Druide n’est pas un titre mais un nominatif ! Druide veut dire « très sage ». Ainsi le druide oriente, conseille, règle les litiges, il est éduqué et il utilise de façon marginale une écriture, le grec. Pythagore a écrit d’eux : « les Druides étaient les Hommes les plus savants du Monde ».
Le mot « Druide » vient sûrement du latin « Druida » qui était lui-même emprunté aux Celtes, « Drui » ou « Druid » en Irlandais.
Ce mot remonte en fait à un prototype indo-européen « Dru-Wid-Es » qui voulait dire « les très savants », de « dru » signifiant « fortement » et « uids » signifiant « sachant », « uitdu » étant le « savoir » qu’on appelle en Sanscrit « veda ».
Son synonyme « suides » vient de « su » qui signifie « bon, bien », ce qui explique que le grade supérieur des ordres druidiques soit le sanglier, un suidé. Le savant Gaulois était d’ailleurs appelé « Druuis Suuis ».
En allemand, « druide » se dit « Trute », mot où l’on trouve une parenté avec « treue » qui signifie « fidélité », « trust » en anglais et le prénom celtique Tristan qui signifie « le plus fidèle ».
Une ancienne étymologie de Druide, rapprochait le mot du chêne, mais elle est apparemment fausse. La seule parenté qu’on puisse lui trouver, vient du fait que le chêne est l’arbre des druides, qui apporte la sagesse et la force. Il est surtout l’Arbre Cosmique, comme le Poteau-mitan du Vaudou, et donc l’origine de tout « Savoir ».
Une particularité intéressante provient de l’homonymie des deux vocables « arbre » et « science » dans toutes les langues celtiques :
Si on affine la racine indo-européenne, le mot « Weid » qui signifie « vision et connaissance », se retrouve dans le Latin « Videre », « voir », qui signifie « connaissance », dans l’allemand « Wissen » qui a donné les « Wisigoths » et dans le Sanscrit « Veda », « je sais ». La racine « Wid » est aussi présente dans le Gaulois et a donné « Ovates, Vates », les « Devins, prévoyants », les vrais noms des mages gaulois, druide étant un qualificatif.
Il faut chercher la racine astrale du mot « Druide » dans le mot irlandais « tourner » qui se réfère au sens du binôme runique Thul – Rad.
Rad est la cinquième Rune, signifiant « roue » et par extension, le mouvement, la rotation. Les mots nordico-européens pour magicien et magie contiennent ces éléments reliés à « tourner », « Drajen » en vieil allemand, « dreje » en danois, « draaien » en néerlandais. En français ne dit-on pas « tour de magie » !
Le druide est donc un magicien, dans le sens chamanique du terme. Lorsqu’il visite d’autres mondes parallèles, il doit revenir en arrière, « retourner » dans le monde quotidien. Le nom irlandais pour sorcier est « Drwi », le mot gaélique pour enchantement « Draoidheacha », tandis que le mot traditionnel irlandais pour un chant magique murmuré est « Drann ».
Cet élément « tourner » se retrouve dans toute la tradition celtique et nordique. Ceux qui accomplissaient des « voyages de sorciers » étaient appelés Thul, Thulé étant le lieu nordique de la Terre mythique qui signifie « le lieu où l’on est forcé de revenir ».