Les loups-garous

Les loups-garous sont des personnages récurant dans le culte Vaudou. Les adeptes apportent des récits de personnes qui se transforment en loups la nuit, surtout à la pleine lune. Un loup-garou se reconnaît, dit-on, à des sourcils touffus qui se rejoignent, à un médium excessivement long et, après sa transformation en loup, à des yeux et à une voix restés humains. Cependant, un loup-garou ne doit pas être confondu avec un lycanthrope, un homme qui se croit loup.

Les loups-garous Vaudou sont des femmes

La particularité du culte Vaudou est de considérer que seules les femmes se transforme en loup-garou. C’est d’ailleurs le seul culte qui fait intervenir des femmes : en Afrique, le Chamanisme parle d’homme-hyène, en Scandinavie, d’ours-garou.
De nombreux récits d’adeptes semblent attester l’existence de tels êtres. Mais les théories sur le sujet, divergent :

• D’un côté, certains parlent d’une transformation physique d’un corps humain.
• De l’autre, on explique que c’est un corps énergétique ayant pris la forme d’un loup qui envahit un corps humain.

Des témoignages rapportent que l’examen d’individus, suspectés de se transformer en loup-garou et ayant des blessures, révèle que ces blessures sont identiques aux blessures infligées au loup.

La malédiction du loup

En Afrique et en Haïti, on considère souvent comme une malédiction, les femmes touchées par cette modification de leur apparence. En effet, seul se transforme en un loup-garou, un être qui a des penchants malveillants ou sadiques refoulés.

Cela se produit la nuit, lorsque le corps énergétique se détache du corps physique. A ce moment, des entités qui se sentent attirées par des énergies négatives, peuvent s’en emparer. Sous leur influence, le corps énergétique atteint une densité qui lui permet d’agir sur le corps physique.

Cette transformation se fait souvent, dans un premier temps, pendant le sommeil de la possédée, qui n’a même pas conscience de son état de loup humain. Après quelques temps, elle se rend compte des transformations dont elle fait l’objet. Mais comme tous les plans de sa personne sont en interaction, la transformation se communique petit à petit au plan physique, jusqu’à ce qu’il arrive que la personne reste définitivement un loup-garou.

Cette malédiction bien connue de la communauté Vaudou haïtienne, ne semble pas importuner les adeptes, qui ne changent rien dans leurs relations avec la personne qui subit ces transformations. Dans la pensée Vaudou, on reste persuadé que l’intéressé est porteur d’une lourde faute datant d’une vie antérieure, et qu’il doit donc souffrir sous cette forme. Pour certains, c’est même un destin familial karmique, la malédiction étant transmise de descendant féminin en descendant féminin.

Dans le Vaudou, les loups-garous seraient des femmes

Le pacte inconscient avec les démons

En Haïti, une autre théorie explique les transformations en loup-garou. Il s’agirait d’un pacte inconscient entre la femme et un démon :

• Par exemple, une femme qui aurait commandé par vengeance le meurtre d’une personne auprès d’un Magicien, se retrouve victime du Magicien qui aurait promis une victime humaine au démon chargé d’exécuter l’acte. La commanditaire, n’y prêtant attention, se retrouve à se transformer en loup, pour chasser les hommes et nourrir le démon de leurs souffrances.

Par nature, les démons sont des êtres insatiables, ils veillent donc à ce que la femme redevienne constamment un loup. Les loups-garous sont donc à la fois, des victimes et des bourreaux.
Cependant, les loups-garous sont rusés. Ils doivent obtenir l’autorisation de la victime ou de ses parents. C’est pour cela qu’ils s’en prennent le plus souvent aux enfants, en essayant de convaincre leurs mères qui ne se doutent de rien. Une fois l’autorisation donnée, il ne peut être fait marche arrière. Aussi, en Haïti, pour protéger les nouveau-nés, les femmes boivent-elles du café amer avant d’allaiter leurs enfants : les loups-garous détestent le sang amer.

En conclusion

Les loups-garous sont bien intégrés dans le culte Vaudou et les adeptes changent rarement leur type de relation avec une possédée suspectée. Seules les mères, par des subterfuges et des rituels, tentent de protéger leurs enfants.