La Magie noire s’avère être la plus dangereuse de toutes les Magies. C’est une Magie cérémonielle avec invocation des démons contrairement à la Magie blanche qui est une Magie naturelle avec invocation des forces de la Nature. Cette forme de Magie a pour but de nuire à la personne sur laquelle on travaille : nuisance sur son intégrité physique, mais aussi nuisance sur ses biens, sa réputation, ses animaux, ses proches. Elle est caractérisée par un besoin de vengeance ou de faire le mal.
Cette Magie existe depuis la nuit des temps, des Paléontologues ayant trouvés des bâtons de sorciers faisant référence à cette Magie dans des grottes préhistoriques.
C’est surtout à partir du Moyen-Âge et la prise de pouvoir de l’Eglise chrétienne sur les autres religions, que la Magie a été reléguée dans les arcanes du mal. Les Papes chrétiens craignant la concurrence dans le domaine du surnaturel, ont entrepris une chasse aux sorcières qui a obligé les adeptes de la Magie, mais aussi du Chamanisme ou du Druidisme, a œuvrer dans la clandestinité.
Cette exclusion de la communauté et ce culte du secret a alors favorisé le développement de la Magie noire, du moins dans l’imaginaire de la société. La plupart du temps les sorciers (ou les sorcières) exercent honnêtement et pour le bien des autres.
La Magie noire inquiète toujours, et ceux qui s’inquiètent ont sûrement raison. Cette Magie, par vocation cérémonielle, fait appel à des forces et des énergies démoniaques. Cette relation, parfois conflictuelle, avec les démons impliquent des précautions exemplaires, tant dans le choix du sorcier qui doit savoir maîtriser ces forces et être très expérimenté, que dans le choix des rituels et de l’importance qu’on veut leur donner.
La Magie noire peut avoir des conséquences et des résultats sur tout ou presque : un lieu peut être possédé, un homme, un animal ou un accessoire.
Avant un envoûtement de Magie noire, le sorcier doit avoir mis en place des pièges et une protection de Magie blanche pour se protéger des actes néfastes de retour qui peuvent être dévastateurs. C’est ce qu’on appelle la « loi du triple retour », une loi naturelle qui fait que le mal qu’on sème nous revient amplifié trois fois.
Comme tous les cultes magiques, le Vaudou n’échappe pas à la Magie noire. En Haïti, on appelle les sorciers qui pratiquent cette sorcellerie, les Bokors.
Ces Bokors sont encore des fauteurs de troubles à Haïti. La plupart d’entre eux ne doivent pas leurs pouvoirs à un savoir-faire personnel ou à un degré de développement personnel, mais à un moyen de se relier aux démons et de conclurent un pacte avec eux. Ainsi, certains Bokors exercent toutes sortes de Magie nuisible pour le seul appât du gain. Chaque habitant de Haïti connaît au moins une personne dans son entourage, qui a eu à souffrir des manigances d’un Bokor.
Même si l’acte monstrueux est exécuté par un démon, le magicien, le prêtre ou la prêtresse qui est derrière l’acte, aura tôt ou tard à en éprouver les conséquences. Beaucoup de Bokors qui se lient avec les démons ne sont pas clairement conscients de leur vivant, des dangers que ces démons font peser sur eux, et même après leur mort physique. Souvent, cette attitude irresponsable face à la vie se double d’un refoulement même de l’idée de danger.
On ne saurait trop conseiller d’éviter ce genre de Magie nuisible. Non pas de ne pas la connaître, au contraire, on ne se protège jamais mieux d’un danger qu’en le connaissant parfaitement.