Elle a plusieurs noms : Obatala, Batala ou Oxala. Elle provient encore de la tradition Yoruba en terre africaine du Nigéria. C’est une divinité qui incarne les grandes valeurs éthiques : la justice, la sagesse, l’intelligence et la grandeur d’âme. Elle observe le développement des hommes depuis les nuages ou sur les sommets des montagnes les plus hautes.
Chez les Yoroubas, son nom signifie « Dieu ». Obatala est à la fois masculin et féminin. Il est représenté sous les traits d’un vieillard (Baba-le père), ou d’une vieille femme aux cheveux blancs (Iya-la mère). C’est la divinité créatrice, le digne successeur direct du plus grand de tous les dieux Yorubas, Olodoumare.
Selon la légende, elle sépara le monde suivant les différents règnes, attribuant leur place aux hommes et aux plantes. Elle transforma le pays en un jardin fructueux.
Elle est aussi considérée comme le dieu sculpteur qui donne à chaque vie sa plastique et sa forme. Il a créé les handicapés et en est le patron. Les individus nés avec une déficience et un handicap sont appelés « eni orisa » littéralement, « Peuple d’Obatala ». Cette entité aime la propreté, se drape de blanc et vit dans un palais immaculé.
Elle enseigne l’humilité, car elle régit la tête et les forces spirituelles. Elle apporte aux hommes la plénitude. Elle sait guérir les maladies mortelles, car Obatala a le souci de la conservation de sa création.
Dans le Vaudou haïtien, Obatala est célébrée sous le nom de Damballah. Il est propriétaire de toutes les têtes. C’est le roi des rois, une des plus vieille représentation du monde et de l’Univers.
Lors du rituel, les officiants vont faire des offrandes de couleur blanche, car Damballah-Obatala aime cette couleur de pureté : œufs blancs, farines.
Quand la divinité descend sur terre et s’empare d’un corps, le possédé se met à siffler et à ramper comme un serpent, le symbole de ce LOA.