La vénération de la divinité Legba a son origine au Bénin, ancien Dahomey. C’était un dieu jeune et rayonnant, souvent représenté par le phallus cosmique, symbole des donneurs de vie. Dans le culte Vaudou haïtien, le dieu Legba est aujourd’hui vénéré sous deux formes contradictoires : la forme d’un enfant, ou la forme d’un vieillard estropié, marchant à l’aide d’une canne.
D’après la légende, Legba ou Elegba est le plus jeune fils de Lisa et Mawu.
Legba est la synthèse de toutes ces propriétés et représente le dieu du destin. Il peut apporter aux hommes, aussi bien le bonheur que les pires calamités.
Dans le culte Vaudou haïtien, il est imprévisible et rapide et considéré comme tricheur. Il est à la fois, enfant rebelle et vieillard sage. Dans certains mythes, c’est un voleur qui a dérobé aux dieux leurs secrets, pour les révéler aux hommes.
L’élément central et sacré de tout temple Vaudou est le Poteau-mitan, la colonne cosmique par laquelle la communication avec les dieux est possible. Legba est le gardien de ce lien entre les mondes.
Chaque cérémonie Vaudou commence donc toujours par son invocation et se termine en lui donnant congé. Il faut passer par Legba pour pouvoir s’entendre avec les autres divinités.
Le Vévé de Legba est dessiné par terre en début de rituel pendant que les participants chantent l’invocation suivante :
Pendant ce chant, le prêtre ou la prêtresse Vaudou se précipitent constamment vers la porte pour l’ouvrir symboliquement jusqu’à ce que Legba entre finalement et possède l’un des présents. S’il apparaît en vieillard, le possédé commence à boiter.