Tout comme la Magie, le culte Vaudou utilise des condensateurs pour renforcer la force énergétique des instruments ou pour consacrer un objet. Autrefois, leur utilisation était maintenue secret. Aujourd’hui, on peut sans trahir, révéler les deux sortes de condensateurs : les liquides et les solides.
Ils sont assez simples à obtenir. Il s’agit d’une décoction de certaines plantes, choisies pour leurs qualités magiques et une teinture d’or, disponible en pharmacie.
Les plus appropriées sont le Lys blanc, la Mandragore, les fleurs d’Arnica et la Camomille.
Pour préparer la concentration, on fait bouillir deux poignées de plantes dans une casserole d’eau pendant vingt minutes. On laisse refroidir et on filtre la décoction. On refait bouillir sur le feu afin de concentrer la préparation et qu’il ne reste plus que 100 ml environ. Après refroidissement, on mélange 20 gouttes de teinture d’or. Dans une bouteille teintée de couleur sombre, on verse le liquide et on ajoute de l’alcool pour la conservation.
Ils se présentent sous forme de poudre. On peut citer l’électromagicum, bien connu des alchimistes. Il s’agit d’un mélange obtenu par fusion de :
La masse obtenue permet de couler les cloches magiques ou de confectionner les miroirs.
On peut aussi obtenir de l’électromagicum en mélangeant à sec la poudre ou la limaille de ces métaux.
Un sachet de tissu dans lequel on place des poudres, des petits objets, des plantes ou des minéraux, aspergés de quelques gouttes de condensateur liquide, sera un bon talisman condensateur individuel.
Dans le Vaudou africain, on utilise beaucoup les clous, le fer et l’acier ayant la propriété de traverser les énergies subtiles.
Avant l’utilisation, le clou doit être magnétisé afin de condenser la force souhaitée. Pour cela, on utilise un barreau aimanté que l’on passe sur le clou en direction du corps du prêtre jusqu’à ce que le clou soit lui-même « chargé ».
Au moment voulu, le clou sera utilisé comme condensateur des forces en l’enfonçant lentement dans le sol, en prononçant les invocations rituelles, en un lieu de forces reconnues. Cela peut être un cercle de pierres, un cimetière ou l’emplacement d’un ancien lieu de culte. Dans la nature, cela peut être près d’une source, d’un bosquet d’arbres remarquables, à la croisée de chemins.
Les guérisseurs vaudou utilisent les clous à des fins de guérison. Si le malade souffre de maux de tête, le guérisseur utilise une noix de pécan ou une noix ordinaire, dont le fruit ressemble à un cerveau. Il établit une liaison énergétique entre le malade et la noix, puis il enfonce le clou dans la noix pour chasser le mal.
L’utilisation des masques pour condenser les forces des entités surnaturelles, s’observe dans presque toutes les cultures.
Dans le rituel Vaudou africain, principalement, la préparation des masques se fait selon un processus minutieux. Le prêtre s’informe d’abord sur les propriétés des entités sur lesquelles il faudra diriger les forces.
Le masque est ensuite orné d’accessoires tels que des plantes, des parties d’animaux, sur lesquels l’entité exerce sa puissance. La coiffure et des symboles typiques sont ajoutés.
Pour donner une image parfaite, le masque se porte avec un vêtement, véritable costume qui, pendant la cérémonie, incarne uniquement la divinité et concentre les forces pour agir dans son esprit.
Les condensateurs magiques sont des accessoires important du processus Vaudou. Leurs significations ne sont pas toujours connues, mais ce savoir issu de la tradition, se transmet de génération en génération entre les prêtres et les prêtresses.