Des révoltes éclatèrent dans les possessions d’Amériques après la révolution française de 1789, parce que la Convention tardait à proclamer l’abolition de l’esclavage. A la Dominique (Haïti), un révolté noir du nom de Toussaint Louverture, prit le pouvoir en abolissant toute distinction entre les blancs et les noirs, en donnant une autonomie à son pays, tout en désirant rester français et en affirmant le catholicisme comme seule culte autorisé. Le culte Vaudou se retrouvait ainsi banni.
Bonaparte, ayant pris le pouvoir en France, s’empressa de rétablir l’esclavage dans les colonies d’Amériques et réprima la sécession de la Dominique, arrêtant Toussaint Louverture qui fut déporté en France où il mourut. Mais c’était là l’erreur de Bonaparte. Un autre révolté pris sa place, Jean-Jacques Dessalines, un chef encore plus terrible, qui fit massacrer tous les blancs et proclama la première république noire libre sous le nom d’Haïti. Il s’en proclama l’empereur absolu en abolissant, en 1805, définitivement l’esclavage et en rétablissant une certaine liberté pour le culte Vaudou.
Le culte Vaudou allait alors reprendre son développement en associant des symboles chrétiens à son iconographie africaine. Au début du dix-neuvième siècle, on trouvait sur le territoire haïtien un Vaudou très particulier : un mélange acceptable de christianisme, rendu obligatoire depuis l’édiction du code noir, et de « Vévés » et de « LOAS » vaudou.
Cette évolution conceptuelle du Vaudou va se retrouver jusque dans les rituels des cérémonies vaudou : en Afrique, on invoque un Grand-Maître Divin », qui personnifie les forces naturelles, mais il est un esprit parmi les autres ; En Amérique, on invoque le Grand Dieu chrétien qui régit les LOAS de la Nature. Il y a là, un renversement complet des concepts déterminant la divinité souveraine.
Cependant, les traditions mystiques seront sauvegardées. On invoque toujours les divinités, issues de l’iconographie africaine, mais aussi amérindienne (arawak) et créole.
Dans ce nouveau milieu, sous l’influence hétéroclite des nouveaux protagonistes du Vaudou, naissent des LOAS hérités de la tradition africaine et de l’empreinte chrétienne, qui relèvent du culte « Rada », et des LOAS nés de l’esclavage et qui se réfèrent au culte dit « Petro », un Vaudou blanc et un Vaudou noir.
Le rite Rada : il perpétue la tradition africaine, l’aspect positif du culte, l’influence du christianisme et les plus puissants LOAS. On y trouve entre autres :
Il y a encore beaucoup d’autres LOAS du rite Rada.
Le vaudou haïtien est un nouveau culte avec sa Magie blanche et sa Magie noire (le culte Petro des LOAS négatifs).