La cartomancie est l’art divinatoire utilisant le tirage des cartes. Mais il ne faut pas confondre cartomancie et voyance. Dans un jeu de cartes traditionnelles (de même que dans le Tarot), tout le passé du tireur ne s’étalera pas devant vous. Vous n’aurez qu’une projection du moment, plus ou moins intense, selon la nature de votre consultant. C’est pourquoi, la forme doit accompagner le fond. Un bon cartomancien est celui qui a l’esprit clair et qui ne projette pas ses propres problèmes sur ses consultants.
L’essentiel du travail de « divination » consiste à utiliser l’intuition et l’écoute pour deviner certains aspects de la vie du consultant. A vous, ensuite, de relier ces éléments de la vie au symbolisme des cartes.
L’utilisation d’un jeu de 32 cartes ou de 52 cartes n’a pas vraiment d’importance. Le jeu de 32 cartes simplifiera la pratique (vous n’avez que les cartes du 7 au 10 en plus des figures et de l’as) et sera bien suffisant. De nos jours le jeu de 32 cartes est plus utilisé que celui de 52 cartes.
Quand en cartomancie on utilise le Tarot, on l’appelle alors la Taromancie (ou la Tarologie). Lorsque des cartes ont été spécifiquement créées pour les travaux divinatoires, ces jeux de cartes sont alors appelés « Oracles ». Chacun de ces jeux a un nombre de cartes qui lui est propre, et qui représente des prédictions plus ou moins précises.
La pratique de la cartomancie française repose sur le jeu des quatre couleurs : Cœur, Carreau, Pique et Trèfle.
Les quatre emblèmes – Deniers, Bâtons, Epées et Coupes – communs aux cartes à enseigne espagnole ou italienne, et aux Tarots anciens, dit, Tarots de Marseille, permettent de comprendre le sens divinatoire des quatre couleurs. Le rapport ne fait pas consensus, mais historiquement, on confirme ses correspondances comme étant :
Le Cœur aurait été dessiné sous la forme d’une coupe, le calice ou le Graal. Le Carreau, comme un bâton terminé par une pointe. Le Pique proviendrait de l’emblème des épées : sabres courbes ou cimeterres sarrasins, épées droites des croisés. Enfin, le Trèfle posséderait au moins deux sens courants : le premier, du trèfle à quatre feuilles, signe de chance et de protection ; le second, de l’argot « avoir du trèfle », c’est-à-dire de l’argent. Ces deux sens seraient donc, à la fois, l’écu (la monnaie), le Denier du Tarot, le sens financier du symbolisme, et l’écu (le bouclier), encore le Denier du Tarot, mais dans le sens talisman de la symbolique.
On retrouve d’ailleurs le sens Denier (ancienne monnaie romaine) dans le Tarot de Marseille, alors que le sens bouclier protecteur est plutôt utilisé dans les anciens Tarots italiens.
D’un emploi très répandu, il est assez simple à comprendre. Huit cartes dont quatre à Cœur et quatre à trèfle vont permettre au cartomancien de désigner une personne en tenant compte de trois critères :
Les cœurs du fait de leur couleur rouge indiqueront quelqu’un à la chevelure claire (blond, châtain clair ou roux).
Les Trèfles, de couleur noire, représenteront quelqu’un aux cheveux foncés (châtain foncés, bruns ou noirs).
Aux Rois et aux Dames, on attribuera un âge égal ou supérieur à trente cinq ans, tandis que les Valets et les Huit, seront âgés de moins de trente cinq ans.
Les Rois et les Valets appartiennent au sexe masculin. Les Dames et les Huit au sexe féminin.
Souvent, le système de personnification primera sur la signification d’une carte.
La cartomancie, même si aujourd’hui elle désigne principalement les jeux de 32 et 52 cartes traditionnels, désigne aussi tous les jeux de Tarot et d’Oracle.