Mannaz est la quatrième Rune de l’Oett de Tyr, elle concerne l’homme et l’humanité en général. Cette Rune nous rappelle que les hommes sont reliés entre eux de par leur nature profonde. Se mettre à l’écart de la communauté humaine, c’est se renier soi-même et perdre de vue ce qui est essentiel.
Mannaz évoque l’humanité, le lien commun qui unit tout les hommes, la nature profonde de l’être humain. Mannaz nous incite à ne pas oublier que nous faisons partie d’une communauté, constituée non pas par nos proches ou notre « clan », mais par l’humanité toute entière. Nous ne devons pas oublier ce lien indéfectible qui nous unit à tous les hommes ou nous nous exclurons par nous-mêmes de l’essence de notre être. Mannaz nous invite à oublier les différences entre les individus et nous met en garde contre les sentiments de supériorité ou d’altérité qui ne sont qu’une illusion.
Sur le plan spirituel, Mannaz évoque la notion d’amour universel, propre à de nombreuses religions. Cette rune nous enseigne que même si nous cherchons à accéder à une réalité transcendante, nous n’en restons pas moins un être humain, et que notre humanité est le terreau fertile sur lequel pousserons les fleurs de la sagesse. Mannaz nous incite à oublier notre ego pour nous baigner dans l’océan primordial qui englobe l’ensemble des représentants de l’espèce humaine. Cette prise de conscience quasi primitive de notre véritable nature sera alors le point de départ d’une véritable évolution.
La question que nous pose Mannaz : Ne me suis-je pas isolé, ai-je oublié le lien qui m’unit aux autres hommes ?
Les poèmes runiques proviennent de trois de textes issus de lieux et d’époques différentes. Ils sont constitués de strophes qui décrivent de manière symbolique chacune des Runes. Les poèmes runiques se rapportent à la culture et à la mythologie nordique avec, parfois, quelques références au monde chrétien. Leur signification peut souvent sembler obscure, mais ils constituent une excellente façon de s’imprégner intuitivement de l’esprit des Runes.
Poème runique anglo-saxon :
L’humain est cher à ses parents bien-aimés.
Cependant il devra trahir ses proches,
Quand le seigneur ordonnera de confier la chair misérable à la terre.